Thursday, November 19, 2009

Les sept axes prioritaires d'investissement définis par la Commission Juppé-Rocard

La commission Juppé-Rocard a dégagé "sept axes prioritaires d'investissements d'avenir", qui reflètent tous "la priorité donnée à l'innovation et la transformation". Elle propose ainsi de "soutenir l'enseignement supérieur et la recherche" à hauteur de 16 milliards d'euros et de consacrer les 19 autres milliards au développement "des secteurs et technologies où la France détient des positions fortes et qui vont structurer notre cadre de vie des vingt prochaines années".


Enseignement supérieur-recherche (16 milliards d'euros). Pour la commission dirigée par Alain Juppé et Michel Rocard, l’enseignement supérieur et de la recherche est la priorité absolue. Dix milliards d’euros seront orientés vers les établissements d’enseignement supérieur. L’objectif est de doter la France, à l’image de l’Allemagne et de ses universités d’excellence lancées en 2006, de cinq à dix campus universitaires "plurisdisciplinaires de dimension et de réputation mondiale".

La commission avance plusieurs propositions en faveur de la recherche. Elle souhaite ainsi confier à l'Agence nationale de la recherche (ANR), l'actuel " financeur" de la recherche, la gestion de deux fonds dotés d'un milliard d'euros chacun.

Les intérêts générés par le premier permettront de "financer les équipements de recherche, de bases de données et de projets pédagogiques innovants ", tandis que ceux générés par le second viendraient financer des "bourses pour attirer ou faire revenir en France des post-doctorants et des chercheurs de renommée internationale".

Ces financements seront alloués aux établissements (universités, grandes écoles, organismes) sous forme d'"appel à projet", mais les cinq à dix campus d'excellence ne pourront y concourrir.

Afin de soutenir la recherche technologique, la commission evisage également créer "quatre à six campus d'innovations" sur le modèle du pôle d'innovation "Minatec" de Grenoble, qui rassemble sur un même site autour du laboratoire d'électronique et des technologies de l'information (Leti) du CEA, des écoles d'ingénieurs, des laboratoires du CNRS, du CEA ou d'universités, une pépinière d'entreprises et un centre d'animation.

L'Agence nationale de la recherche pourrait gérer les deux milliards d'euros de financement de ces nouveaux sites technologiques d'excellence.

PME innnovantes (2 milliards d'euros). Il est proposé de créer "un ou plusieurs fonds d'amorçage à vocation transversale" pour accompagner la création et soutenir les premières années d'existence de PME et d'entreprises de taille intermédiaires (jusqu'à 5 000 salariés) ...) innovantes dans des secteurs prioritaires (santé, alimentation, bio, nano et écotechnologies...). "Un ou plusieurs fonds seraient également constitués en matière d'innovation sociale". Les capacités d'intervention d'Oséo seraient renforcées à hauteur 1,5 milliard d'euros.

Sciences du vivant (2 milliards d'euros). La commission recommande de "rassembler les acteurs publics et privés du secteur agricole, agroalimentaire et biotechnologique " pour "développer les innovations dans la production de matières premières agricoles et dans l'utilisation de carbone renouvelable en substitution au carbone fossile".

Pour soutenir la recherche biomédicale, quelques Instituts hospitalo-universitaires (IHU) d'excellence seraient créés "autour de talents de renommée mondiale" et localisés dans des CHU.

Energies décabornées (3,5 milliards d'euros). Un acteur public - par exemple une "Agence pour les énergies renouvelables" - serait dédié au développement de solutions énergétiques décarbonées. L'expérimentation de nouvelles technologies dans les énergies décarbonées (captage-stockage de CO2, stockage de l'énergie solaire, etc.) et l'économie du recyclage seraient développées.

La commission préconise de créer dans ces domaines cinq à dix instituts de recherche technologique, sélectionnés par un jury international. Elle souhaite également "accélérer la transition vers les technologies nucléaires de demain".

Ville de demain (4,5 milliards d'euros). Pour favoriser "l'émergence de villes durables", la commission suggère de "cofinancer dix programmes urbains intégrés, qui portent à la fois sur le transport collectif décarboné, le développement expérimental d'infrastructures de recharge électrique des véhicules propres et l'expérimentation de solutions nouvelles de rénovation urbaine durable (....), de réseaux intelligents (eau, électricitié), de gestion durable des déchets et de maîtrise de la mobilité (plateformes de télétravail, régulation du trafic automobile...)". La rénovation thermique de l'habitat sociale serait accélérée.

Mobilité du futur (3 milliards d'euros). "Les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'un facteur quatre d'ici à 2050 et le souci de garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques rendent nécessaires le développement de nouvelles solutions de mobilité, moins consommatrices d'énergies fossiles ". Il est donc proposé de préparer les véhicules du futur en cofinançant des projets de démonstrateurs et de plateformes expérimentales dans ce domaine. La France s'engagerait dans "un programme européen de démonstration de technologies de rupture pour l'industrie aéronautique (...) et spatiale (....)".

Société numérique (4 milliards d'euros). Le secteur numérique représentant "plus du quart de la croissance et 40 % des gains de productivité de l'économie", un acteur public serait dédié au développement de la société numérique. Ce pourrait être une Agence pour le numérique, chargée de "co-investir dans l'économie numérique, en agissant à la fois sur les infrastructures et sur le développement de nouveaux usages et contenus." Deux fonds spécifiques y seraient créés, l'un pour accélérer le passage de la France au très haut débit, l'autre pour financer des parteneriats publics-privés de recherche sur les usages et contenus innovants.

Claire Guélaud et Philippe Jacqué, In Le Monde – 19/11/2019

Monday, September 14, 2009

FERRO RODRIGUES - OUTUBRO EM SETEMBRO (AS RAZÕES PARA VOTAR NO PS)

1. O tema do endividamento tem sido, por vezes, central no debate político e económico em Portugal.

É verdade que temos um sério problema de endividamento; mas este problema tem outra face: um aumento dos activos das famílias, empresas e Estado. Ou seja, embora endividados, os agentes económicos têm mais bens.

Por outro lado, também não faz sentido dizer, como frequentemente acontece, que se não estivéssemos no Euro estaríamos falidos, já que, a verdade, é que se não tivéssemos aderido à moeda única não teria havido a possibilidade de se terem dado aqueles acréscimos, quer de activos, quer de passivos.

Nada disto impede que se reconheça a dimensão do problema e o facto do risco nacional ser forte. Aliás, a lição mais clara dos últimos tempos é que, sendo verdade que uma crise de financiamento internacional foi evitada, se não forem ultrapassados desequilíbrios estruturais, ela não é impossível a prazo. No entanto, uma coisa é o diagnóstico, outra são as respostas para este problema complexo: convém termos presente que não há solução benigna para ultrapassarmos este défice sem regressarmos a taxas de crescimento fortes e sustentáveis. Hoje, o mais grave problema económico português é a fraqueza da taxa de crescimento potencial – e é aqui que se deve concentrar o essencial do nosso esforço.

2. Sob a designação de “Reformas Estruturais” muita coisa se vê e muita coisa se esconde. A bondade das reformas deve ser analisada à luz do seu contributo para aumentar a taxa de crescimento potencial de forma socialmente equilibrada, e assim proporcionar o mais cedo possível taxas de crescimento económico fortes e sustentáveis (ambiental, social e financeiramente).

3. As reformas essenciais que arrancaram na actual legislatura vão no sentido correcto. Visam o aumento da taxa de crescimento potencial de forma equilibrada com a preocupação combinada de reduzir as desigualdades sociais e o poder histórico das corporações. Os passos na consolidação orçamental, a reforma para a sustentabilidade da segurança social pública, a simplificação administrativa e a Governação electrónica, a melhoria na educação básica, o princípio da avaliação séria, a evolução na investigação científica, algumas racionalizações no sistema de saúde, a revolução em marcha nas energias renováveis, são fortes exemplos. A continuação do investimento na inovação, no bem-estar, no saber, nas infra-estruturas capazes de nos permitirem lutar contra a periferização também não é dispensável. A função que desempenho na OCDE leva a que tenha a obrigação de testemunhar que, pese embora a existência frequente de recomendações em várias áreas, o prestígio que o Governo português aqui alcançou é inegável e deve-se, em muito, à coragem reformista que manifesta.

4. A crise internacional e as suas consequências em Portugal adiam o reflexo do arranque das reformas no crescimento potencial. A destruição de capacidades produtivas – desinvestimento real e potencial e desemprego - ofusca e adia o efeito das reformas. Mas o mais trágico seria se as reformas parassem em vez de acelerarem.

5. Em Portugal, e no essencial, foram tomadas as medidas excepcionais que se impunham como resposta à crise, acompanhando a Zona Euro. Os últimos dados demonstram que embora a severidade da crise seja fortíssima, sobretudo no que se refere ao desemprego, é provável que a forte recessão de 2009 seja menos intensa do que no conjunto da Zona Euro. Mas não é esta convergência que devemos ambicionar. A forma como se sai da crise, o aproveitamento das oportunidades que a crise representa vão ser decisivas. Um novo modelo de acumulação, crescimento e redistribuição, com mais força ecológica e social, com novas dinâmicas do mercado e do Estado e também da sua interacção, vai ser construído, com muita tensão e afrontamento a nível global e Portugal não pode ficar de fora deste processo.

6. Embora não seja condição suficiente, a estabilidade política, ou seja a constituição de um Governo com apoio parlamentar maioritário e estável durante a próxima legislatura, constitui uma condição necessária. Oportunidades serão perdidas, desafios serão adiados e problemas serão agravados num quadro de instabilidade política. Os agentes políticos que não se limitem a admitir a possibilidade teórica de novas eleições daqui a dois anos, mas as considerem inevitáveis e mesmo desejáveis demonstram irresponsabilidade e falta de sentido do Estado. Portugal não pode parar durante os próximos dois anos, enquanto os nossos parceiros saem da crise e lançam os fundamentos do seu papel activo num processo de globalização em mudança.

7. O partido do actual governo é, simultaneamente, o partido da esquerda democrática reformista e o partido central no espectro político. É importante que se demarque pelas alternativas, pela recusa dos populismos de todas as proveniências, mas também pela sua vontade e capacidade de diálogo, tanto com as outras Esquerdas, onde a tentação conservadora se sobrepõe aos ideais de mudança realizável, como com o Centro Direita, onde frequentemente o objectivo parece ser desmantelar o Estado Social. Na Europa Democrática, o governo de coligação é normal; o governo minoritário é que é a excepção. Como anterior Secretário-geral do PS, devo dizer o que penso. Mas compreendo e aplaudo quem, disputando directamente as eleições, se foca sobretudo no resultado, no combate pela maioria, e não nos cenários.

8. A utilidade de um voto não se prova através de proclamações ideológicas ou argumentos aritméticos; afirma-se pelas propostas e pela demonstração de que em eleições legislativas o voto de protesto para nada serve. Quem não está interessado em assumir responsabilidades de governo, joga no agudizar da crise económica e social a partir da crise política e assim deveria ser penalizado e ter expressão parlamentar pouco relevante.

9. Em caso de inexistência de maioria absoluta, um governo minoritário constitui assim a última solução, depois de ficar claro e público que a sua formação resultou das posições negativas de outros e não de vontade própria estratégica ou cálculos tácticos.

Eduardo Ferro Rodrigues, Embaixador de Portugal na OCDE.

Artigo publicado hoje no Diário Económico

Tuesday, July 21, 2009

Em memória de Palma Inácio

Foi uma notícia muito dolorosa, apesar de esperada, a morte de Hermínio da Palma Inácio. Éramos amigos muito próximos - e camaradas - há dezenas de anos. Foi um herói, um verdadeiro mito, da resistência ao salazarismo. Morreu pobre, desinteressado de bens materiais, ao cabo de longa doença, ajudado pelos amigos, que já mal conhecia.

Ouvi falar dele, pela primeira vez, quando do golpe frustrado, contra o salazarismo, de Abril de 1947, em que meu Pai também esteve envolvido. O célebre capitão Queiroga revoltou, no Porto, um regimento de carros de combate e, por falharem os apoios locais, dirigiu-se para o Sul, até à Mealhada, onde teve de se render. Palma, então cabo da Força Aérea, mecânico e piloto, sabotou os aviões da base de Tires, como se comprometera.

Foram os únicos que cumpriram. Preso, torturado e transferido depois para a Cadeia do Aljube, conseguiu fugir, o que parecia impossível. Foi um feito de extrema audácia, de que ouvi falar, com admiração, quando estive preso, com outros camaradas, nessa mesma cadeia, todos militantes do MUD Juvenil.

Mais tarde, soube que Palma Inácio, depois da fuga, se refugiara na casa de um proprietário rural, do Reguengo do Fetal, perto de Leiria, Cacela e Cunha, velho amigo de meu Pai, republicano, maçom e, depois do 25 de Abril, socialista.

Planeou sair por Leixões, do refúgio onde esteve alguns meses, clandestinamente, num barco de carga que o contratou para trabalhos humildes, em troca de comida e o levou, por caminhos vários, até ao Japão e, depois, à América. Uma enorme aventura! Quase um ano embarcado, conseguiu, embora sem passaporte, desembarcar. A referência que tinha na América era de um velho republicano, João Camoesas, exilado desde o começo da ditadura. Foi ele que lhe valeu e lhe arranjou o primeiro emprego: piloto de aviões de recreio, mecânico e instrutor de pilotos amadores.

Palma Inácio tinha uma excepcional habilidade manual: fabricava passaportes na perfeição e concertava velhos carros e aviões... Ficou alguns anos na América, onde conseguiu amealhar algum pecúlio e ter uma vida desafogada. Fez bastantes amigos, portugueses e americanos. Mas foi denunciado por um deles. A embaixada portuguesa pediu a extradição de Palma para Portugal. A América recusou. Mas exigiu que saísse do território americano. Refugiou--se, assim, no Brasil democrático de então (no Rio) onde foi acolhido pelos emigrantes políticos portugueses: o coronel Pio e o comandante Jaime de Morais, resistentes de grande prestígio junto das autoridades brasileiras. Foi um pouco mais tarde que conheceu Henrique Galvão e o general Humberto Delgado.

Palma Inácio estava então a meio da vida. Era um homem elegante, bem parecido, com um ar de gentleman farmer, requestado pelas brasileiras e bem instalado na vida...

No entanto, o rapto do Santa Maria, que seguiu de perto, levou-o de novo à conspiração política. Largou tudo e, com alguns amigos, resolveu ir para Marrocos, onde desviou um avião da TAP, que sobrevoou Lisboa e deixou cair manifestos denunciando mais uma das farsas eleitorais, organizadas por Salazar. Expulso de Marrocos, refugiou-se em França, onde planeou o assalto ao Banco de Portugal, na Figueira da Foz - que foi um sucesso imenso - para obter fundos para a Revolução. Criou a Luar, uma organização revolucionária para derrubar o regime. Pouco tempo depois foi preso de novo.

Foi, nessa altura, que o conheci, tinha eu acabado de regressar da deportação em São Tomé. Uma irmã de Palma, casada com um inglês, procurou-me no escritório e transmitiu-me o seu desejo de que eu fosse seu advogado. Foi já nessa qualidade que o visitei na prisão de Caxias e o vi pela primeira vez. Perguntei-lhe como queria que organizasse a defesa. Respondeu-me, com um sorriso: "Como entender, mas prolongue o meu julgamento até que chova a cântaros..." Percebi.

Entretanto, foi transferido para a Cadeia da PIDE, no Porto, porque o tribunal resolveu realizar o julgamento no Porto. Tive de substabelecer a procuração no meu amigo e colega Mário Cal Brandão. Transmiti-lhe a mensagem. O julgamento prolongou-se com incidentes que se sucediam. Até que choveu. Palma, nessa madrugada, fugiu da PIDE do Porto, feito julgado inédito e impossível, que espantou toda a gente.

Na manhã seguinte, estava a preparar a tese que apresentei ao II Congresso Republicano de Aveiro, quando recebi um telefonema enigmático do meu escritório a dizer que estava lá um senhor que precisava urgentemente de me falar. Desconfiei do que se tratava. Pedi-lhe que viesse a minha casa. A minha mulher preveniu-me: "Cuidado, é uma armadilha da PIDE para te prender de novo." De facto, a televisão da noite anterior tinha dado, com destaque, a notícia da fuga de Palma, com a fotografia dele, apresentado como um perigoso meliante, prometendo uma grande recompensa para quem o tivesse visto e indicasse o seu paradeiro.

Quando chegou o emissário, que nunca tinha visto, percebi, pelo nervosismo e medo que demonstrava, que não era uma armadilha. Disse-me ser primo do Palma, o qual o tinha procurado, antes de entrar para o trabalho, pedindo-lhe que me pedisse dinheiro, porque não sabia onde se meter nem como se alimentar. Perguntei-lhe onde o deixara e disse-me: num vão de escada de um prédio velho da Rua da Palma. Não hesitei: resolvi ir buscá-lo. Fomos os dois, eu a guiar. Dei voltas para ver se estava a ser seguido. Certifiquei-me que não.

Encontrei o Palma no sítio indicado. Estava num estado lastimável: molhado até aos ossos, vestido com umas calças de ganga e uma camisa à pescador, com a barba de dois dias, esfomeado. Instalei- -o no meu carro, despachei o primo, começámos a circular em direcção à estrada Marginal, sem saber ao certo ainda para onde o iria deixar. Para uma pensão, mal afamada, como ele queria, seria correr um risco tremendo. Seria preso em pouco tempo.

Lembrei-me então do meu amigo José Fernandes Fafe, que habitava, com a família, em Cascais, numa moradia isolada. Para aí me dirigi. A meio do caminho, precisamente em Carcavelos, havia uma brigada de trânsito a mandar parar os carros. Perguntei-lhe: que fazemos? Respondeu: não pare! Fiquei indeciso, aflito. Felizmente, não nos mandaram parar. Respirámos de alívio!

Em casa do Fafe entrei sozinho. Estava a almoçar tranquilamente com a família. Mas percebeu, pela minha cara, que alguma coisa de grave se passava. Disse-lhe de imediato: "Trago-te uma encomenda que deixei no carro. Posso mandá-la subir? São dois dias, não mais..." Respondeu-me: "Não tenho coragem para te dizer que não." Fi-lo subir e voltei para Lisboa. Disseram-me depois que ninguém mais almoçou. Senão ele. E, depois, deitou-se e dormiu até ao dia seguinte.

Entretanto, a minha mulher arranjou um fato meu e roupa, tirou-lhes todos os indícios que me pudessem referenciar. Foi Catanho de Menezes, querido amigo, que levou a roupa a casa do Fafe.
Mas arranjar-lhe um outro poiso foi mais difícil. Houve várias recusas. Finalmente o Fernando Oneto lembrou-se que o irmão do David Mourão Ferreira, o Jaime, tinha um pequeno apartamento, perto da penitenciária, onde tinha encontros galantes. Foi para aí que o Oneto levou o Palma, onde esteve quase um mês. Ainda lá o fui ver uma vez, antes do Oneto o levar para perto da fronteira de Elvas, onde passou "a salto", pelo caminho dos contrabandistas e entrou clandestinamente em Espanha. Do lado de lá, estava Oneto à espera dele e, ambos, se dirigiram a Madrid, eufóricos...

Lembraram-se então de ir visitar um advogado que Oneto conhecia por meu intermédio, quando do caso Delgado, extremamente simpático, de seu nome Mariano Robles Romero-Robledo. O escritório estava vigiado pela polícia espanhola, que prendeu o Palma. Passou cerca de um ano em Carabanchel, a terrível prisão política do franquismo. A justiça portuguesa, que o considerava um preso comum (não político) pediu a extradição de Palma. Quem o defendeu, a meu pedido, foi o depois embaixador de Espanha em Lisboa, Raul Morodo, que impediu a extradição. O então vice-presidente do Governo Italiano, Neni, oficiou ao Governo espanhol afirmando tratar-se de um preso político e que a Itália estava disposta a dar-lhe asilo político. Assim aconteceu.

Voltei a encontrar Palma Inácio, em Paris, estava eu já exilado e ele clandestino, em França. No entanto, era sócio de um clube chique de aviação onde alugava regularmente um bimotor para se treinar e dar umas voltas sobre Paris. Levou-me um dia com ele, quando planeava realizar uma operação sobre Lisboa...

Ainda em Paris, apareceu-me uma noite o Adolfo Ayala, a dizer que o Palma tinha sido preso na Alemanha, por ter tido um desastre, quando trazia o carro cheio de armas compradas na Checoslováquia. Para além das armas, todos os documentos eram falsos. Foi Willy Brandt, então Chanceler, a quem recorri para o conseguir safar. Não foi nada fácil.

Foi depois disso que reentrou em Portugal e foi preso de novo na Covilhã, quando tinha planeado, com outros, dominar a cidade, por algumas horas. A "operação" não chegou a realizar-se. Foi encarcerado em Caxias, donde só saiu em 26 de Abril de 1974, depois da Revolução dos Cravos.
Palma Inácio ainda manteve uns tempos a Luar, como organização política. Mas não fazia sentido, uma vez conquistada a liberdade. Assim o reconheceu o próprio Palma, passado o "Verão quente". Foi então que se inscreveu no Partido Socialista. Mas não foi fácil, apesar de ter o meu patrocínio, na altura secretário-geral.

Foi um militante activo e sempre discreto e cumpridor. Foi deputado pelo PS em duas legislaturas e membro da Assembleia Legislativa do Concelho de Lisboa.

Palma Inácio nunca foi um homem político, no sentido que se dá ao termo em democracia. Mas foi um homem com fortes convicções políticas e um militante activo e esforçado que lutou pelos seus ideais e pelas causas, que sempre foram as suas: a liberdade, a igualdade e a fraternidade. Um revolucionário activo, imaginativo, corajoso, consequente e pessoalmente desinteressado.

Com um grande sentido da dignidade, da honradez política, modesto, mas, ao mesmo tempo, com consciência e orgulho do que fez ao serviço da Pátria, no tempo particularmente difícil em que viveu.

Mário Soares, In Diário de Notícias

Thursday, July 16, 2009

A CRISE

Le déficit structurel de la France pourrait atteindre 7% du PIB après la crise

Esta análise do caso francês leva-nos à conclusão da inevitabilidade de um cenário, em todos os países, nos próximos anos, da prevalência de políticas de austeridade. Em poucas palavras: cortes na despesa pública e aumento dos impostos. Nas próximas eleições, em Portugal, a escolha é entre a política de austeridade ser conduzida por um governo de esquerda democrática ou, em alternativa, de direita. [Excluo, para já, o cenário, não desprezível, do chamado “bloco central”.] Mas a política de austeridade não rende votos e, como tal, ninguém fará dela bandeira. Nenhum partido falará em decrescimento, em deflação, em deficit estrutural, em diminuição de salários … quanto muito falará, genericamente, em recuperação moderada da economia ou em desaceleração da crise … Quem será capaz de fazer luzir, de forma credível, uma esperança no horizonte? Quem será capaz de assumir a gestão da crise criando a expectativa de amortecer, de forma mais eficaz, os seus pesados custos sociais?

Sunday, July 05, 2009

Manuel Pinho sobre o futuro da economia portuguesa

No século 21 vão ter lugar muitas mudanças, independentemente da nossa vontade. O segredo é conseguirmos antecipar essas mudanças, de maneira a transformá-las em oportunidades.

Num mundo em que há 195 países e em que os fluxos internacionais de bens, serviços e capitais são cada vez maiores, como é que Portugal se deve posicionar?

Em primeiro lugar, os portugueses têm de acreditar em si próprios. Desde o início da década, Portugal está globalmente mais competitivo, de tal forma que o défice da balança externa de bens e serviços baixou de quase 8% do PIB no ano de 2000 para apenas 3,5% em 2007 e em 2008 só subiu um pouco porque a conjuntura internacional foi extremamente negativa no quarto trimestre. Portanto, é um erro, além de ser uma manifestação de arrogância, passar a vida a dizer que as nossas empresas e os nossos empresários não são, de uma forma geral, competitivos.

Durante este período, verificou-se uma tendência muito interessante no sentido de as exportações terem cada vez mais valor acrescentado, de tal forma que no ano passado a balança tecnológica foi positiva pela primeira vez.

O problema é que o que aconteceu de positivo a este nível foi quase totalmente compensado pela evolução extremamente negativa da balança energética. Dado isto, a solução parece evidente e consiste em acelerar o processo de ganhos de competitividade nas indústrias exportadoras de bens e serviços e em desenvolver uma política muito agressiva de redução do défice energético.

Foi isto que foi feito, é isto que temos de continuar a fazer. A política de defesa dos consumidores tem um papel importante a desempenhar, porque cria uma cultura de exigência e qualidade no conjunto da sociedade. Consumidores mais exigentes promovem empresas mais competitivas.

A forma como nos tornámos um dos líderes nas novas indústrias da energia é um exemplo de como é possível transformar um desafio numa oportunidade e a aposta nas energias renováveis, na eficiência energética e na nova mobilidade vai reduzir muito a nossa dependência energética.

Por outro lado, está em criação uma fileira de indústrias muito competitivas e tecnologicamente avançadas que vai operar num mercado que se estima em 30 triliões de dólares nos próximos 20 anos. A política do presidente Obama é uma prova da importância estratégica desta fileira industrial. Imagine-se o que seria termos uma quota de mercado de 2-3% neste mercado em fortíssima expansão!

Depois do relatório Stern e do Nobel da Paz atribuído ao IPCC e a AL Gore a percepção da fronteira entre ambiente e economia mudou radicalmente. O mesmo aconteceu com a fronteira entre diplomacia política e internacionalização da economia, sendo a importância das relações criadas no sector da energia com a Venezuela, Argélia, Líbia e os Emirados exemplo disso.

Portanto, vamos ter de começar por fazer uma reforma institucional que tenha em conta esta nova realidade, juntando economia e ambiente, por um lado e diplomacia política e internacionalização da economia, por outro lado.

Não estamos condenados a ser um país de segunda divisão. Em termos de especialização, podemos e devemos ambicionar ser um dos líderes em três sectores em que temos uma excelente base de partida em termos de quota de mercado, imagem e know-how e que, ainda por cima, assentam na exploração de recursos que temos em abundância, ou seja no mar, rios, floresta, sol, vento e património.

Além do sector das novas energias, há mais dois que estão a ter um desenvolvimento notável e em que podemos estar entre os líderes. Na fileira da madeira, somos n.o 1 mundial na cortiça, n.o 1 mundial no aglomerado de madeira e n.o 1 europeu em vários segmentos da indústria do papel. As perspectivas são muito boas, em função dos grandes investimentos que a indústria da pasta de papel está a fazer e que, na altura, foram apelidados de faraónicos, sendo doravante verdadeiramente vital desenvolver uma nova política de gestão das florestas. O sector do móvel, centrado em Paços de Ferreira, que parecia condenado, está a dar uma volta a 180 graus e acaba de ser distinguido na feira de Milão, que é a mais exigente do mundo.

No sector do turismo, os números dos últimos cinco anos falam por si. 157 novas unidades de quatro e cinco estrelas. 188 novas rotas. Subida do 22.o para o 17.o lugar no ranking internacional de competitividade. Agora, o grande desafio do turismo é acabar os projectos que foram lançados, criar ainda mais novas rotas e, sobretudo, criar conteúdos através da exploração da sua complementaridade com as indústrias criativas, gastronomia, produtos tradicionais, etc. A aposta tem de ser na qualidade.

Mas, não poderemos esquecer o conjunto da economia, quer os sectores mais dinâmicos, que se estão a organizar em rede sob a forma de pólos de competitividade, quer o importantíssimo sector das PME, que reconhecem de forma extremamente gratificante que nunca foram tão apoiadas a todos os níveis. Por exemplo, quando pensamos nas linhas de crédito PME Investe que foram criadas em prazo recorde devemos pensar que, mais do que haver 25 000 empresas que foram beneficiadas, há 1 milhão de portugueses que não sofreram mais com a crise porque o apoio foi rápido e bem direccionado.

Esta política para as empresas tem de ser apoiada por uma verdadeira Aliança para a Internacionalização entre o Estado e a sociedade civil, em que ambas as partes têm de estar igualmente empenhadas, mas em que incumbe ao Estado dar os primeiros passo através de medidas que não deixem qualquer margem para dúvida sobre o seu comprometimento com este projecto.

Num horizonte de vários governos, e não de apenas um ou dois, há um projecto de âmbito verdadeiramente nacional sobre o qual é preciso formarmos um consenso o mais amplo possível: como reduzir os custos de sermos um país geograficamente periférico? Um dos aspectos mais interessantes da obra de Krugman é, precisamente, sobre a relação entre geografia e padrão de especialização. A solução para Portugal passa por tudo aquilo que possa encurtar a nossa distância do centro, desde aeroportos, a portos, passando pela banda larga, interligações eléctricas e TGV.

A qualidade das instituições é um importante factor de desenvolvimento. A complexidade e morosidade dos processos de licenciamento e o mau funcionamento do sistema de justiça são um travão ao progresso, além de gerarem um enorme e justificadíssimo mal-estar na sociedade portuguesa.Podemos ser um país que encara o século 21 com confiança. As palavras-chave são ambição, determinação, aliança, liderança, sustentabilidade, internacionalização e encurtar distâncias.

Monday, June 29, 2009

Mensagem da Aliança Cooperativa Internacional - Dia Internacional das Cooperativas (4de Julho)

"Orientar a reforma global por intermédio da empresa cooperativa"

De acordo com estudo recente feito pela ACI por encomenda da Organização Internacional do Trabalho (OIT), as cooperativas resistem melhor à crise que as outras formas de empresa. As cooperativas financeiras mantiveram-se financeiramente sólidas; as cooperativas agrícolas em numerosos países do mundo tiveram excedentes; as cooperativas de consumo apresentam volumes de negócio acrescidos; as cooperativas de trabalho crescem. Cada vez mais pessoas escolhem a empresa cooperativa para responder às novas realidades económicas.

Porque é que as cooperativas são capazes de sobreviver e ainda prosperar em tempo de crise, e para lá dela?

Graças ao seu modelo. A empresa cooperativa é um modelo alternativo que, em lugar de se concentrar no lucro, se concentra nas pessoas, agrupando a sua força de mercado ao mesmo tempo que as guia pelos seus valores e princípios cooperativos.

Em numerosos países e sectores pelo mundo, a empresa cooperativa cresce em número de membros, em capital e volume de negócios. As cooperativas contribuem de modo significativo para manter e criar empregos, garantindo assim o rendimento das famílias. Garantem que os preços permanecem justos e que os produtos de consumo, alimentação e serviços se mantêm sãos, fiáveis e de boa qualidade. As instituições financeiras cooperativas conheceram um afluxo de capital porque os consumidores reconhecem a segurança e fiabilidade das cooperativas de poupança e crédito, dos bancos cooperativos e das seguradoras cooperativas que, em muitos casos, continuaram a fornecer crédito aos particulares e às pequenas empresas. Ao fazê-lo, demonstram que a empresa cooperativa é viável e que as empresas que se regem por valores éticos podem singrar e contribuir para uma retoma económica sustentável.

Os economistas, o mundo académico e a comunidade internacional procuram desesperadamente como estimular uma retoma global e ao fazê-lo, começam a interrogar-se sobre o modelo económico actual, que perdeu a confiança, tanto dos responsáveis políticos como do consumidor médio. Procuram nomeadamente regular os mercados e particularmente as instituições financeiras, para assegurar um funcionamento mais ético e transparente. Todavia, nessa procura, redescobrem também e reconhecem o potencial das cooperativas em contribuir de modo significativo para um novo sistema económico.

Numerosos Governos já tomam em conta a opção cooperativa neste novo ambiente económico, seja para estimular a produção agrícola, ou para reorganizar os sistemas de protecção social nacionais, como o mostra o recente debate nos Estados Unidos sobre a reforma do sistema de saúde e a proposta de criar cooperativas de saúde. Reconhecem também o contributo que as cooperativas podem dar na retoma nos seus países e encorajam cada vez mais os seus cidadãos a considerar a empresa cooperativa para as suas finanças, para aumentar a sua produtividade e para o seu bem-estar geral.

O Movimento Cooperativo deverá trabalhar com os responsáveis políticos para assegurar que reconheçam a particular natureza das cooperativas. Elas não devem ser demasiadamente reguladas e eles devem compreender a sua aversão ao risco. Uma resposta política coerente e bem articulada é crucial para assegurar que elas não sejam prejudicadas pelas mudanças no enquadramento regulamentar. Apenas graças a políticas apropriadas é que as cooperativas continuarão a ser capazes de orientar a retoma global.

Se bem que alguns economistas a propósito do estado da economia venham dizer que o pior já passou e que a retoma deve começar no fim do ano, a recessão afecta e afectará as empresas. Numerosas cooperativas serão tentadas a sobreviver a qualquer preço, incluindo renunciando à sua natureza. Mas é cada vez mais evidente que pôr em prática os valores e princípios cooperativos poderá ser o factor determinante de uma viabilidade a longo prazo. É tempo de fazer acentuar a natureza cooperativa.

Ao movimento cooperativo depara-se uma oportunidade sem precedentes. Deve vencer o desafio e ser capaz de demonstrar que o modelo de empresa cooperativo é o melhor modelo alternativo de empresa no futuro. As cooperativas demonstram actualmente que, não apenas gerem o desenvolvimento económico, como também praticam a democracia económica e política e são socialmente responsáveis. As cooperativas oferecem uma maneira mais justa de negociar, em que os valores sociais e ambientais não são apenas respeitados quando isso convém, mas são, simplesmente, a maneira de empreender das cooperativas.

Neste Dia Internacional das Cooperativas, a ACI faz apelo aos cooperadores do mundo inteiro para que reforcem o seu compromisso nos valores e princípios cooperativos, para que celebrem o seu sucesso nestes tempos difíceis e para que trabalhem em conjunto por forma a assegurarem-se que lideram a retoma global no mundo.

Monday, June 22, 2009

Cuba se acerca a la quiebra

La crisis económica acrecienta las penurias y el malestar en la isla

La funeraria de Arroyo de Naranjo fue hace semanas escenario de una escena truculenta. En una noche aciaga para los familiares de los fallecidos en ese municipio habanero, en el lugar había sólo dos tipos de ataúdes: con hormigas o con comején. "Si no quieren éstos, tienen que esperar", advirtió a los dolientes un empleado del tanatorio. Indignados, tras negarse a depositar allí los restos de sus seres queridos, los deudos tuvieron que aguardar ¡ocho horas! a la llegada de féretros en buen estado. La historia, contada recientemente por la revista Bohemia, es una más de las que a diario suceden en Cuba, pero a muchos ha recordado los tiempos del Periodo Especial.

Aquella crisis galopante de los años noventa todavía marca la memoria de los cubanos y hace temblar a la gente. Entonces los apagones llegaron a ser de 12 y 14 horas diarias, el transporte público casi desapareció, cientos de empresas cerraron y la comida escaseó hasta el punto que una epidemia de neuritis afectó a decenas de miles de personas.

Hoy las cosas no están tan mal como cuando desapareció el bloque socialista, pero ya es más que un rumor en la calle que Cuba se adentra en un "mini-Periodo Especial". Los síntomas de la crisis económica, agravados por la depresión internacional, están ahí: fábricas trabajando a medio gas y otras paralizadas, producciones deprimidas, reducción de algunos productos de la libreta de racionamiento, como los frijoles o la sal; amenaza de apagones, que ya son una realidad en centros de trabajo y empresas del Estado que se pasan del "plan de consumo" establecido; anuncios de mayores "restricciones al consumo" y de "peores contingencias".

"Estamos en un momento verdaderamente complicado de nuestra historia", admitió esta semana el asesor del Ministerio de Economía Alfredo Jam.

La prensa cubana está salpicada de datos y noticias que reflejan la magnitud de una crisis que para algunos es casi quiebra. El domingo pasado fue Juventud Rebelde, el diario de la juventud comunista cubana, el que reveló el impacto en el tejido industrial.

Ejemplo es el Combinado Lácteo Escambray, que elabora helados que abastecen cuatro provincias centrales de la isla y vende quesos en el mercado internacional. Debido al drástico programa de ahorro energético puesto en marcha el 1 de junio por el Gobierno, la empresa está abocada a la debacle. El plan -que entre otras medidas establece apagar todos los aires acondicionados en el sector estatal al menos cinco horas al día y los refrigeradores dos horas diarias- obliga a disminuir el consumo eléctrico en el Combinado Lácteo más de un 40%.

Si esto se cumple, "la actividad de la planta de helados quedará constreñida a solamente escasos días", aseguró el "jefe energético" de la empresa, Benigno González, que informó de que incluso podría cesar la producción a partir de septiembre.

En La Habana, basta tener que realizar unas pocas gestiones para percatarse de la situación. En la mayoría de las tiendas y centros laborales no ponen el aire acondicionado hasta la una de la tarde. En algunos trabajos han readaptado el horario (por supuesto, acortándolo) y en otros el cabreo de los empleados repercute tanto en el trato al público como en el rendimiento.

La falta de liquidez es asfixiante. En lenguaje oficial, "las actuales tensiones financieras del país obligan a detener el comportamiento [de consumo eléctrico] registrado en el primer cuatrimestre del año" (Bohemia, 5 de junio). Hasta mayo se consumieron 40.000 toneladas más de lo planificado, lo que, de mantenerse hasta fin de año, supondría un "egreso adicional" de 100 millones de dólares. Y 100 millones ahora son un mundo.

"Las cosas están peor que nunca", dice un empresario extranjero que comercia con Cuba desde hace años. Como muchos de sus colegas, se queja de que tiene inmovilizados cientos de miles de dólares en su cuenta bancaria de Cuba. "Desde enero no puedo transferir un dólar. No hay dinero", dice. El lamento cada vez se extiende más y ya empieza a tener consecuencias. "Algunos empresarios han comenzado a limitar el envío de suministros en tanto no puedan repatriar sus ganancias", dice un diplomático.

"Es imposible mantener una economía en la que las importaciones cuadriplican las exportaciones, como ocurrió en los primeros cuatro meses del año", asegura un economista cubano, citando datos publicados por el diario Granma. El ministro de Economía, Marino Murillo, rebajó recientemente las expectativas de crecimiento de la economía cubana en 2009 del 6% al 2,5%. Pero economistas independientes afirman que el crecimiento puede ser inferior o incluso que el PIB puede decrecer.

La reforma salarial, que debía eliminar los topes a lo que los cubanos pueden ganar, ha sucumbido al "burocratismo" y no ha logrado su objetivo de "estimular la eficiencia". La prensa lo admite, y también que en los últimos cuatro años 135.000 cubanos emigraron del país. Mientras se habla de realizar "reajustes inevitables" en la economía, el malestar de la gente crece y eso preocupa a las autoridades, más en verano, cuando en el Caribe todo hierve.

El Pais -MAURICIO VICENT

Monday, June 15, 2009

Mi triste Italia

Un país que fue bandera de libertad y cultura es presidido hoy por un político que censura la información que no le interesa. ¿Qué le ha pasado a Italia? ¿Por qué es tan difícil de reconocer para quienes la aman?

Viví en Italia más que en España: cerca de 50 años. A ese país, que reúne el 36% del arte del planeta según la Unesco, le debo mucho humana y culturalmente. En Italia, donde hice mis estudios, donde respiré por primera vez los aires puros de la libertad -llegado muy joven desde el país de las censuras, de las condenas a muerte arbitrarias, de la inexistencia de partidos políticos-, me dieron la nacionalidad por méritos culturales. Allí voté por primera vez en mi vida. Tenía ya más de 40 años. En España no se votaba, sólo se vivía el terror.

Recordaré siempre aquella mañana en que, por fin, pude introducir mi papeleta en el secreto de una urna. Mi voto, me dijeron, valió miles. Eran unas elecciones en las que los italianos empezaban a cansarse de los políticos, lo que incitaba a no votar. La RAI me entrevistó preguntándome qué sentía un español que podía votar por primera vez. Hablé de mi evidente emoción y me atreví a pedir a los que estaban pensando en no acudir a la cita con las urnas que lo hicieran para resarcir mi pena de no haber podido votar en tantos años. Me llamaron después de la radio para decirme que miles de personas, incluso algunas familias enteras, querían que yo supiera que habían ido a votar por mí.

En Italia pude publicar lo que no podía publicar en mi país. Me abrieron las puertas sus revistas y periódicos. Gocé del privilegio de conocer, tratar y entrevistar a los personajes de la literatura y del arte que hicieron grande en aquel momento al país de Dante y de Leonardo, gente como Fellini, Passolini, Sciascia, Italo Calvino; a estilistas como Valentino, Armani, Missoni; a grandes empresarios como Agnelli o Pirelli; a magníficos editores como Einaudi o Feltrinelli... Y hasta a políticos dignos como Berlinguer o Moro o jueces valientes como Falcone, con quien conversé meses antes de ser asesinado. En mi encuentro con el juez Falcone nos rodeaba una nube de policías armados hasta los dientes y de sirenas desplegadas. "Es todo teatro. Cuando la Mafia lo decida, me matarán igualmente", me dijo el magistrado despidiéndose con una media sonrisa triste. Lo mataron.

Era aquella una Italia que yo amaba apasionadamente y en cuya lengua escribí mis primeros libros. Hasta que llegó Silvio Berlusconi. Lo vi aterrizar en Palermo, capital de Sicilia, corazón de la Mafia, en helicóptero, como un dios pagano. Eran sus primeras elecciones. Pocos creían que aquel histrión, que nunca había estado en la política, en un país tan politizado como lo era Italia, podría ganar. Yo pronostiqué en el periódico que ganaría. Vi aquella mañana en Palermo a casi medio millón de personas levantando los brazos hacia el helicóptero que traía al Salvador.

La Mafia siciliana había cambiado de bandera. Acababa de abandonar a la poderosa Democracia Cristiana, hasta entonces su señora, para ofrecerle el beso y sus votos al empresario del que decían que tenía el arte mágico de crear empleos de la nada. Italia aquel día empezó a entrar en el túnel de la degeneración. Yo me volví a España.

Ahora veo, como en una pesadilla, que los italianos, que a mí me habían otorgado el placer de la libertad de información y expresión, tienen que leer EL PAÍS para poder saber las desvergüenzas cometidas por su Cavaliere. ¿Dónde quedó aquella Italia a la que el mundo amaba y admiraba?

Italia me defendió cuando uno de los Gobiernos de Franco intentó procesarme por un artículo publicado sobre el comportamiento de la Iglesia española durante la dictadura militar. Me convocaron a Madrid. Me recibió el entonces ministro Girón. En su casa. Me contó que un ministro llevó mi artículo a un Consejo de Ministros pidiendo mi cabeza. Franco se limitó al final del Consejo a llamar al ministro Girón y le dijo: "Dejen a ese chico, porque si no lo van a hacer un mártir en Italia. Pero llámele y cuéntele". Era un aviso claramente mafioso. Así era entonces España. Así es hoy, o casi, Italia.

En mis noches sin sueño, me pregunto cómo pudo haberse llevado a cabo tal metamorfosis. Cómo se llegó a esta mi triste Italia actual. Sólo puedo hacerme algunas preguntas tras mi larga experiencia italiana. ¿Por qué ganó Berlusconi por primera vez, cuando ya circulaba un libro sobre sus fechorías e ilegalidades como empresario de la construcción en Milán? ¿Por qué los socialistas de Bettino Craxi, que acabó muriendo en el exilio, buscado por corrupción, cuando llegaron al poder le permitieron a Berlusconi crear su imperio televisivo contra todas las normas de la Constitución? ¿Qué hicieron, o no hicieron, los comunistas, herederos del severo y honrado Berlinguer, cuando después de más de 40 años luchando para llegar al poder lo consiguieron y actuaron tan mal que los italianos volvieron a llamar a Berlusconi? ¿En qué defraudaron a los italianos? ¿Por qué perdieron tan pronto las esencias del que había sido el mayor partido comunista de Europa, el del Eurocomunismo, y que reunía bajo sus alas y protegía de la mediocridad de la derecha a toda la inteligencia, todo el arte y toda la cultura del país? Un partido, insisto, que tenía como líder a un Berlinguer siempre tímido y escondido, como legítimo hijo de la austera Cerdeña, pero recto, digno y tan amado que el día de su muerte se paralizó la ciudad de Roma y dos millones de personas se volcaron en las calles como si su selección nacional hubiera ganado un mundial de fútbol.

Fui en aquella época un crítico severo de la entonces poderosa Democracia Cristiana, que llevaba 40 años en el poder y que acabó barrida al pagar sus escándalos de corrupción. Hoy, a tantos años de distancia, tengo que reconocer que lo que vino después fue peor. Está a la vista de todos.

La Democracia Cristiana, profundamente conservadora, poseía, sin embargo, un profundo respeto por la libertad de expresión de los periodistas. Conservo aún algunos tarjetones escritos con la letra grande de Fanfani y la menuda de Andreotti, ambos repetidas veces presidentes del Gobierno. Cada vez que publicaba un artículo crítico sobre uno u otro, llegaba a mi oficina en Roma un motorista llevándome uno de esos tarjetones, en los que me agradecían el haber escrito sobre ellos.

Cuando España estaba para entrar en la Unión Europea, el ministro de Asuntos Exteriores de Italia era Andreotti. En la Embajada de Italia en Madrid, alguien más papista que el Papa decidió hacer un estudio de mis crónicas, concluyendo que era excesivamente crítico con los políticos italianos. Llamaron al embajador de España en Roma y, con evidente cuño mafioso, le recordaron que Italia era fundamental para que España entrara en la Comunidad Europea y que no les gustaban mis crónicas.

La noticia llegó a los oídos de Andreotti, que ignoraba el hecho. Aquella mañana, me llamó para ofrecerme una entrevista. Me recibió con los brazos abiertos. No se habló del asunto suscitado por la Embajada italiana en Madrid. Me contó anécdotas inéditas de sus relaciones con el entonces papa Juan Pablo II. Me dijo que el Papa polaco lo invitaba a veces a comer o a cenar con él y hasta a asistir a la misa en su capilla privada. Antes de despedirme, me autografió un libro con estas palabras: "A mi querido colega periodista Juan Arias, con amistad". Andreotti se jactaba siempre de ser periodista de profesión. Ya en la puerta me dijo: "España va a ser muy importante en la Comunidad Europea. Yo la voy a apoyar". Lo hizo.

Andreotti, no obstante, solía decir que a los políticos españoles les faltaba finezza. Tristemente, esa finezza a quienes les falta hoy es a tantos políticos italianos, empezando por su presidente y su corte faraónica, que tienen horror y pánico de la información libre.

Quizá no sea verdad que a los italianos les guste tanto Berlusconi -no por lo menos a los italianos que yo conozco-, quizá es que tampoco les gustan demasiado los otros políticos. A esos otros, yo les di el primer voto de mi vida. Cosa triste, como diría Saramago.

JUAN ARIAS – El Pais - 15/06/2009

Wednesday, June 03, 2009

Banques-Etat : divorce sous conditions

Certains soirs, quand je suis seul, j'aime me repasser la vidéo de mon mariage à l'envers pour me voir sortir de l'église en homme libre », plaisantait un certain George Coote (*). Depuis que les Bourses se sont calmées, on dirait que les banquiers du monde entier sont en train de regarder le film de la crise à l'envers pour recommencer comme avant, dégagés des tenailles de la puissance publique. Leur priorité actuelle : rembourser l'aide en capital que leur a octroyée leur Etat au plus fort de la tempête. C'est pourtant eux qui l'avaient appelé à leur secours. Ne doit-il donc pas imposer quelques conditions au divorce ? Il le peut d'autant plus que les banquiers ne demandent pas une séparation totale, qui leur serait certainement fatale : une bonne partie de la dette des banques et tous leurs dépôts restent garantis par l'Etat. Et les banques centrales continuent à soutenir le marché interbancaire...

La semaine prochaine, le Trésor américain pourrait ainsi annoncer le nom de plusieurs banques autorisées à rembourser la recapitalisation qu'elles avaient obtenue dans le cadre du plan de soutien au système financier (le fameux Tarp) voté après la chute de Lehman. Goldman Sachs, JPMorgan Chase, en tout probablement une demi-douzaine d'établissements, devraient ainsi voir à nouveau leur capital entièrement détenu par des mains privées. Au Royaume-Uni, l'Etat sonde déjà des fonds souverains pour commencer à se délester, d'ici à un an, espère-t-on, de ses participations bancaires. En France, les établissements financiers, même si certains avaient d'abord rechigné à accepter l'argent de l'Etat, n'ont pas commencé à faire pression pour reprendre leur liberté capitalistique. Mais ils promettent déjà de s'y atteler dès que la situation le leur permettra.

Le but pour les banquiers est principalement d'avoir les mains libres pour octroyer à leurs salariés, et à ceux qu'ils veulent recruter, les bonus qu'ils jugent mérités sans heurter l'opinion publique, très irritable en la matière. Les banques veulent aussi davantage de liberté stratégique. Elles veulent choisir leurs dirigeants, que l'Etat pourrait démettre d'un geste. Le régulateur américain veut par exemple la démission de Vikram Pandit, PDG de Citigroup. Enfin, la participation de l'Etat à leur capital coûte cher aux banques, car la puissance publique demande des dividendes élevés.

A moyen terme, les contribuables, les entreprises et les concurrents des banques ont tout à gagner à ces remboursements. Cette aide publique suscite la jalousie des entreprises non bancaires en difficulté. Surtout, elle tient les Etats officiellement responsables des centaines de milliards d'euros d'engagements des banques envers leurs contreparties. En outre, la plupart des experts s'accordent à penser que l'Etat n'a pas les ressources suffisantes pour gérer ces banques. Enfin, au lendemain d'un séisme qui a surtout frappé les places financières occidentales, il est important de ne pas brider les banques de la zone. L'axe NyLon (New York - Londres) est désormais sérieusement menacé par ShangKong (Shangai - Hong Kong).

Mais n'est-ce pas trop tôt pour libérer ce secteur ? Car le monde vit une crise d'une ampleur qui n'intervient qu'une fois par siècle et l'opinion publique espère que des leçons ont été tirées.
Certains critiques notent qu'une sortie des banques de la rassurante tutelle capitalistique de l'Etat peut fragiliser le financement de l'économie, encore vulnérable, et ce, d'autant que les banques doivent payer chèrement leur autonomie en empruntant. Surtout, quand les principales banques auront regagné leur indépendance, l'Etat n'aura plus la même influence sur elles pour pousser les réformes du système. Dans un article (**) très remarqué, Simon Johnson, ancien économiste du FMI, compare les banquiers américains - dont beaucoup sont restés en place - aux oligarques russes, tant ils ont de pouvoir face aux pouvoirs publics.

Certes, le chantier du renforcement de la réglementation a commencé des deux côtés de l'Atlantique. Mais, en matière d'encadrement des bonus - qui récompensent des comportements inconséquents -, en matière de transparence et de contrôle des marchés de produits dérivés - qui ont exacerbé la panique (cf. AIG) -, en matière de normes prudentielles - trop lâches comme l'ont montré les produits structurés à base de « subprimes » placés en hors- bilan -, on est loin du but. Même le modèle si décrié de la banque « too big to fail », au secours de laquelle l'Etat devra toujours venir en cas de problème, reste l'objectif ultime des banquiers. Le G20 de septembre à New York sera un rendez-vous important pour faire le point sur la réglementation.

Les Etats ont déjà des difficultés à harmoniser leurs interventions. D'ici là, ils auraient peut-être intérêt à tenir la bride à leurs banques.

Nicolas Madelaine est journaliste aux Echos.fr.

(*) « Wit Hits the Spot », Des MacHale.
(**) « The Quiet Coup » (« Le Coup d'Etat tranquille »), www.theatlantic.com.

Wednesday, May 27, 2009

Européennes : le débat Kahn-Cohn-Bendit

"Les Echos " mettent face à face deux têtes d'affiches connues pour leur franc-parler : l'écologiste Daniel Cohn-Bendit, tête de liste Europe Ecologie en Île-de-France, et le centriste Jean-François Kahn, tête de liste MoDem dans l'Est.

Les Echos : L'abstention pour les élections européennes du 7 juin prochain s'annonce massive. Quel argument utiliseriez-vous pour convaincre les Français d'aller aux urnes ?

Daniel Cohn-Bendit : Pour être franc, il n'y a pas un argument pour convaincre les Français.

On peut toujours dire que " si vous ne vous occupez pas de l'Europe, l'Europe s'occupe de vous " mais si on n'arrive pas pendant cinq ans à expliquer le fonctionnement de l'Europe et le rôle du parlement européen dans la législation européenne, ce n'est pas dans une campagne réduite à trois semaines qu'on va rattraper le temps perdu.

Pour s'attaquer à l'abstention, la meilleure stratégie est que chaque force politique cherche à mobiliser au plus large son potentiel. Pour moi, cela consiste à dire que face aux crises auxquelles nous sommes confrontés, l'Europe doit et va jouer un rôle, positif ou négatif selon le rapport de force politique à l'intérieur, entre autres, du Parlement européen.

Donc, si on veut la transformation de nos modes de production, si l'on veut que l'on s'attaque à la fois à la crise économique et financière, écologique et à la crise de la mondialisation, il faut un fort pôle écologique au Parlement européen. C'est dans la logique de ce qu'on dit depuis cinq ans.

Jean-François Kahn : Comme l'a dit Daniel Cohn-Bendit, il est peu probable qu'en quinze jours, avec le peu de moyens qui sont les nôtres, on arrive à une expression de masse. Mais il y a un argument qui devrait convaincre : c'est une élection démocratique, parce qu'elle est au suffrage proportionnel. Pour une fois, les Français ont la possibilité de ne pas voter contre, pour barrer la route à ceux-ci ou à ceux-là, mais de voter pour des idées. Et en même temps, c'est la première élection depuis la crise.

Face à cette crise économique, mais aussi morale, de civilisation, les gens ont la possibilité de dire quel modèle ils veulent. Et quel modèle ils ne veulent pas. D'ailleurs, je voudrais dire à Daniel que sur ce plan là, il m'a déçu. Pour une fois, on n'est pas obligé de s'engueuler, de s'envoyer des noms d'oiseaux, des pétards ou des bombes puantes. Pour une fois, on peut opposer nos projets. Moi, je ne dit jamais du mal de lui et...

Daniel Cohn-Bendit : Moi non plus je ne dit jamais de mal de lui.

Jean-François Kahn : ... et je trouve que la façon dont il s'est mis lui aussi, comme les politiciens professionnels, à décrire François Bayrou comme un fou qui voit la vierge, c'est une façon archaïque et vieillote de faire de la politique. Il faut changer la façon de faire la politique, essayer d'imaginer autre chose. Là, je comptais sur lui et j'ai été déçu.

Daniel Cohn-Bendit : Déception pour déception... D'abord, moi j'ai dit du bien, dans mes meetings, de toutes les têtes de liste du Modem. Que ce soit Jean-François, Sylvie Goulard, Jean-Luc Bennahmias... Je n'ai pas dit du mal d'un candidat.

La seule personne que j'ai critiqué, parce que j'ai été déçu, c'est François Bayrou. Il sort pendant les élections européennes un livre centré sur Sarkozy, sans une ligne sur l'Europe. En septembre, j'aurais dit bravo. A six semaines des européennes, il court-circuite le débat nécessaire et pédagogique sur l'Europe.

On peut me reprocher la manière dont je me suis moqué de lui, mais sur le fond, c'est tout ce que j'ai dit. De la même manière, j'ai dit du bien de Michel Barnier et j'ai critiqué Rachida Dati parce que je ne crois pas, dans la manière dont elle était candidate, qu'elle donne envie aux Français de voter pour l'Europe. A part ça, je suis resté sur le débat de fond.

Jean-François Kahn : Ce n'est pas tout à fait exact. Ce que les Français ont retenu, c'est que Daniel Cohn-Bendit tape sur Bayrou. Il n'y que ça qui reste. Je ne comprends pas bien la critique sur le livre de François Bayrou parce qu'il est chef d'un parti national et, comme le faisaient Mitterrand ou Chirac, il continue sa voie, mais nous avons un programme européen et nous parlons d'Europe.

Moi, personnellement, je n'ai jamais défendu l'idée d'un vote sanction contre Nicolas Sarkozy. On peut critiquer notre programme mais la seule chose qui compte, ce sont les attaques ad nominem. Le débat européen n'est pas la guerre de 14-18. Je trouve ça lamentable...

Une des choses que tu dis, c'est nous au moins, nous sommes les seuls à parler d'Europe. Cela veut dire que nous n'avons pas de projet. Jamais je ne dirais ça. D'ailleurs, ils t'adorent. Quand on parle à des ministres, ils disent que Cohn-Bendit est le seul type de bien dans l'opposition, qu'il est formidable et qu'on en n'a pas assez comme lui. Ils ont une passion pour toi absolument extraordinaire.

Ne pensez-vous pas tout de même que François Bayrou a contribué à éclipser l'enjeu européen en se centrant sur le vote sanction contre Nicolas Sarkozy ?

Jean-François Kahn : Je considère que ce n'est pas un crime d'être anti-sarkozyste. Il y a une tendance des médias, je le reconnais, à expliquer qu'être anti-sarkozyste est un crime. Nous sommes dans un pays merveilleux. Aux Etats-Unis, Obama vient d'être élu ; les Républicains tapent déjà de façon terrible. En Espagne, la droite fait tous les quinze jours une manifestation de masse contre les socialistes. Nous, on a une opposition molle, molle, molle, qui fait un peu de bruit, pas beaucoup, et c'est déjà trop ! Dites franchement que l'on n'a pas le droit de s'opposer ! Pourquoi les médias refusent absolument de parler de notre campagne européenne, de nos projets européens ?

Daniel Cohn-Bendit : Jean-François, beaucoup sont tombés dans le piège de l'UMP, de dire : "notre programme européen, c'est la présidence française". C'est d'abord dire n'importe quoi puisque la prochaine présidence française est dans treize ans et ce ne sera plus Sarkozy.

Le terme de vote sanction _c'est pour cela que je suis contre_ est désorientant. Voter Le Pen, ce n'est pas voter Jean-François Kahn. Je dois tout de même dire que les paroles les plus dures contre Sarkozy, ce sont les miennes au Parlement européen, pas celles du président démocrate libéral, Graham Watson, qui lui a ciré les pompes.

Quel jugement portez-vous sur la présidence française de l'UE ?

Daniel Cohn-Bendit : Elle a été une présidence girouette, qui a dit une chose et son contraire. Au début de la présidence, Sarkozy vient nous expliquer que " l'unanimité, c'est la fin de la démocratie " . C'est vrai. Cinq mois après, il défend avec la même verve un putsch institutionnel sur le " paquet climat " en faisant passer la décision du conseil des ministres européen, où la décision devait être prise à la majorité, au conseil européen, où l'unanimité était requise.

C'est ça le problème de Nicolas Sarkozy : il dit n'importe quoi. Des fois, comme au loto, il lui arrive de gagner ! Sur la Géorgie, il a essayé. En même temps, comme il est brouillon et n'écoute personne, le sixième point de l'accord qu'il a promus a permis aux troupes russes de rester en Ossétie du Sud et en Abkazie. Il a fait une erreur fondamentale dont on ne peut plus sortir. Dans la gestion de la crise, toutes ses contradictions sont apparues. On a vu ses limites de fonctionnement de Sarkozy comme président de l'Union Européenne.

Jean-François Kahn : J'ai une position intermédiaire entre ce que dit Daniel _ " il fait n'importe quoi "_ et la position de Bayrou dans son livre sur le thème " il a une cohérence de fer ". La vérité est entre les deux. Il a une cohérence mais le narcissisme fait qu'il peut en sortir : son ego est plus important que la cohérence. Il a eu un double langage sur la pêche, sur le lait, sur la Turquie...

Sur la Géorgie, c'est extraordinaire : il revient de vacances, excellent ; il y va, excellent : fait preuve d'activisme, excellent. Et en même temps, pour son image, il lui faut un traité et il négocie avec les Russes un texte effarent. On n'a jamais autant cédé à un pays. Pourquoi toute la presse mondiale l'a dit et pas les médias français ?

Face à la crise, Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas fait montre de volontarisme ?

Daniel Cohn-Bendit : Il y a dans la fonction de la présidence des possibilités de faire. Quand un président veut agir, il est capable d'agir. La présidence tchèque a été catastrophique mais quand il y a eu la crise du gaz, elle a joué son rôle, a fait son travail de médiateur, et ça s'est arrêté en quatre jours.

Si c'avait été Sarkozy, on nous en aurait fait une montagne. Sarkozy a fait, à la Sarkozy. Dans tous les sens. Il va à l'Eurogroupe et dit " il faut mettre de la politique ". A part dire : " Il faut ", qu'a-t-il a proposé concrètement ? C'était abstrait. Il dit qu'il faut réguler ? Abstrait. Le G20 c'est a-européen. Quand on a parlé des paradis fiscaux, on a tapé sur la Suisse et du Lichtenstein mais a-t-on parlé de l'Angleterre, de Jersey, de la City, d'où vient une partie des problèmes de la déviation de l'argent ?

Il ne faut pas se moquer du monde. Sarkozy avait une idée, qu'ont tous les présidents français : l'Europe fonctionne comme la France. Il a mis sous tutelle la commission, qui doit être contrepoids au conseil, lequel défend les intérêts nationaux _ Jean-Pierre Jouyet l'a dit lui-même : "la Commission n'existait pas, on était sans interlocuteur". Il a créé le rapport de force entre lui et les autres pays, une méthode inefficace puisqu'un seul pays peut bloquer les décisions au conseil européen.

Dernier exemple : il dit à Nîmes, il faut ratifier Lisbonne pour donner plus de pouvoir au Parlement européen. J'applaudis. Le lendemain, le Parlement européen vote un amendement contre une loi française, Hadopi, il dit " rien à cirer du parlement européen ", voilà Sarkozy !

Jean-François Kahn : Nicolas Sarkozy a été énergique, c'est incontestable. Il y a cinq ans, le discours majoritaire était d'opposer la ringardise française à la modernité américaine, d'opposer le modèle social français à l'exemple américain qui marchait bien, taux de croissance à l'appui. Mais on ne s'est jamais demandé à quel prix il marchait bien, et au profit de qui.

C'est la même chose pour l'énergie de Sarkozy. Bravo pour l'énergie, mais il faut tout de même voir pourquoi, en faveur de quoi et qui débouche sur quoi. On ne peut pas tout ramener à l'énergie.

Incontestablement, il a montré que l'Europe peut parler fort, qu'il n'était pas un crime de bousculer les pays européens qui traînent, il a posé la nécessité d'un pouvoir économique européen au niveau de la zone euro. En même temps, il a eu une façon de tout tirer à lui qui a aggravé nos rapports avec les autres pays européens, qui a relancé l'idée d'une France qui décide seule très négative et que l'on va payer.

Pour ce qui est du G20, il y a l'agitation, il y a la posture, et il y a les résultats. A l'arrivée, certes le G20 a pris des décisions importantes, même si ce ne sont pas celles que Sarkozy avait mis en avant. Le fait que peu à peu on passe de l'espace du G8 au G20 est fondamental. Mais en ce qui concerne la réforme du système financier international, qu'est-ce que le G20 a décidé ?

D'ailleurs, vous remarquerez qu'on n'en parle plus. Même la presse anglo-saxonne a écrit : " c'est formidable, on n'a rien décidé ! " Il y a une liste de paradis fiscaux, mais les vrais paradis fiscaux, ceux dont c'est la nature, comme les îles Caïmans, n'y figurent pas. Les bonus sont légitimés. L'abus des placements à terme, ces dérives qui font qu'on a remplacé la bourse par un système de casinos... Sur tout ça, il n'y a rien.

Daniel Cohn-Bendit : Rappelez-vous Sarkozy ministre des Finances. Il a proposé la maison à quinze euros, le système des subprimes, le prêt hypothécaire, en montrant en exemple le système américain. Il était dans la logique américaine parce qu'il ne voulait pas que l'Etat fasse du logement social.

On est un peu loin des élections...

Daniel Cohn-Bendit : Non, on est en plein dedans.

Jean-François Kahn : Il a raison mais je regrette tout de même que Cohn-Bendit fasse de l'anti-sarkozysme primaire.

Daniel Cohn-Bendit : Quand il vient au Parlement européen dénoncer l'immoralité du capitalisme, on se dit que ça devrait commencer par : " Où est-ce que nous nous sommes trompés ? ". A cause de ses contradictions, quand il intervient dans la zone euro, les autres ne l'écoutent pas. Comme Oskar Lafontaine en son temps.

Jean-François Kahn : Sarkozy n'est pas responsable de la crise. C'est la raison pour laquelle je ne ferai pas le récapitulatif de ses promesses et de ce qu'il en est aujourd'hui, sur la croissance, le pouvoir d'achat... Tous les pays européens sont touchés.

Quand il critique le modèle américain aujourd'hui, je n'insiste pas sur les contradictions mais je l'applaudis, parce qu'il vaut mieux avoir changé. A condition que l'on reconnaisse que l'on s'est trompé que l'on explique pourquoi, et que l'on revienne sur certaines décisions en raison de la crise. Son ego fait que qu'il ne peut pas reconnaître qu'il s'est trompé et qu'il refuse de revenir sur des décisions qui pouvaient se défendre en situation de croissance mais ne peuvent plus aujourd'hui. Ça, c'est catastrophique.

In Les Echos.fr

Tuesday, May 26, 2009

Los países de la zona euro generarán un billón de déficit público hasta 2011

El FMI prevé que la deuda de los países ricos llegue al 140% del PIB en 2014 - Almunia avisa de las dificultades para financiar tanto endeudamiento

California y su gobernador, el ex actor Arnold Schwarzenegger, planean vender la prisión de San Quintín, una cinematográfica mole situada ante la bahía de San Francisco, y otras propiedades como el estadio de los Juegos Olímpicos de Los Ángeles, el mítico Memorial Coliseum. No hay muchas más opciones. Los californianos han rechazado una subida de impuestos y se enfrentan a una emergencia fiscal. Y de la anécdota a la categoría: la situación es alarmante a mayor escala.

El intervencionismo de EE UU para combatir la Gran Recesión deja un agujero enorme, con el déficit y la deuda disparados, que ha llevado a los mercados a especular sobre una posible rebaja de la calificación crediticia norteamericana. En el Reino Unido, esa rebaja es algo más que una amenaza.

El irresistible aumento del déficit y la deuda es un fenómeno global: en la zona euro, la factura de la crisis también será colosal, aunque inferior a la de los dos países anglosajones y a la de Japón, donde el agujero fiscal será del 8,7% en 2010. El déficit público de la eurozona sobrepasará el billón de euros entre 2009 y 2010, según cálculos elaborados por este periódico partiendo de las previsiones de la Comisión Europea. Este año ascenderá al 5,3% del PIB del área del euro (461.000 millones); el próximo será del 6,5% (565.000 millones), con Irlanda y España a la cabeza. La deuda rozará el 85% del PIB europeo en 2010. Y esto es sólo el principio: el FMI prevé que el endeudamiento público supere el 140% del PIB en las economías avanzadas en sólo cinco años.

"No hay comidas gratis", reza la sentencia económica por antonomasia. Ese boom de déficit y deuda es imprescindible porque la alternativa era una depresión al estilo de los años treinta, pero a la vez muy peligroso: "Habrá fuertes tensiones dentro de un tiempo por las necesidades de refinanciación de las emisiones actuales con vencimientos muy cortos", avisó ayer el comisario de asuntos económicos, Joaquín Almunia. Traducción libre: vienen curvas. Los rescates de la banca, el incremento despiadado del desempleo -y de los subsidios- y la inversión en obra pública han impedido que el descalabro fuera aún mayor, pero los Gobiernos no tienen más remedio que pedir prestado el dinero. Y a algunos países no les va a ser fácil colocar tanto papel. Los expertos hablan ya de la deuda como la próxima burbuja, con implicaciones muy serias a medio plazo: más impuestos, tensiones para mantener el Estado del bienestar y fuertes presiones en los mercados.

La City de Londres y Wall Street, una fuente imparable de ingresos en los últimos años, provocan ahora grandes costes al Reino Unido y EE UU. El déficit público británico rozará el 14% del PIB en 2010: el panorama es tan desolador que las agencias de calificación han anunciado que estudian una rebaja de la solvencia del Tesoro británico. Esa rebaja ya se ha producido en España, Italia, Irlanda, Grecia y Portugal, una lista negra que no deja de engordar. Los temores han saltado al otro lado del océano, y la posibilidad de que EE UU pierda la máxima nota provocó la semana pasada un terremoto en el mercado de bonos.

"Espero subidas de impuestos y un aumento notable de la inflación en apenas un par de años", asegura desde Harvard Robert Barro, uno de los grandes expertos norteamericanos. Lo primero ya está sucediendo en Reino Unido y EE UU (subidas tributarias para las rentas más altas) e incluso en España (eliminación parcial de la deducción por hipoteca). "En EE UU, la única posibilidad para compensar el dramático aumento del gasto es un impuesto sobre el valor añadido como el europeo. Será interesante políticamente ver cómo sucede eso", dispara Barro.

Luis Garicano, de la London School of Economics, afirma que el tamaño que está alcanzando la deuda "va a restringir la tasa de crecimiento de las grandes economías: los impuestos van a subir, y el esfuerzo de los Estados para financiar la deuda va a limitar la capacidad de las empresas para encontrar financiación, lo que reducirá la inversión privada".

El mayor peligro es que los mercados piensen que el déficit es insostenible y eso provoque ataques especulativos sobre los países menos sólidos. "Es de esperar que los países desarrollados eviten esa situación", apunta Tomás Baliño, ex subdirector del FMI. La receta de libro para sortear ese peligro es incrementar ingresos y reducir gastos, pero éstos son tiempos duros para la ortodoxia: "Quienes puedan recurrirán a la inflación para pasar el coste de la crisis a sus acreedores", asegura Baliño. En otras palabras: usarán la máquina de imprimir billetes, algo que ya hacen EE UU y el Reino Unido, pese al riesgo de incubar procesos inflacionarios que luego cuesta mucho frenar.

En condiciones normales, esos riesgos serían un argumento intachable para criticar el activismo de los Gobiernos y el exceso de deuda. "Pero las circunstancias actuales son cualquier cosa menos normales", aseguraba recientemente el Nobel Paul Krugman. "Quien piense que la expansión fiscal es mala para las generaciones futuras se equivoca. Los trabajadores de hoy y sus hijos necesitan que se haga todo lo posible para iniciar la recuperación".

El Pais - CLAUDI PÉREZ - Madrid - 26/05/2009

Saturday, April 25, 2009

DISCURSO DO PRESIDENTE DA REPÚBLICA NA CERIMÓNIA EVOCATIVA DO 35º ANIVERSÁRIO DO 25 DE ABRIL - ASSEMBLEIA DA REPÚBLICA

Reunimo-nos de novo para celebrar o aniversário da Revolução de 25 de Abril de 1974, este ano num hemiciclo que foi recentemente objecto de obras de renovação, pelas quais felicito a Assembleia da República. Os Senhores Deputados dispõem agora de melhores condições para poderem exercer condignamente o mandato que o Povo português lhes conferiu.

Esta sessão solene tem lugar num momento muito particular da vida nacional. Vivemos tempos difíceis, muito difíceis. A palavra «crise», que até há uns meses estava afastada do discurso político, é agora um dado adquirido e assumido.

A crise que vivemos não pode ser iludida e, num dia como o de hoje, haverá com certeza muitos portugueses que se interrogam sobre se foi este o País com que sonhámos em Abril de 1974.

É certo que não nos devemos esquecer do muito que foi conseguido neste caminho de 35 anos.

Vivemos em liberdade, estamos integrados numa Europa unida, são inegáveis os progressos registados na educação, na saúde, no bem-estar dos cidadãos.

Mas, apesar dos esforços para combater a crise, Portugal encontra-se hoje dominado pelas notícias de encerramento de fábricas e de empresas. Centenas de trabalhadores são lançados no desemprego, pessoas que até há pouco tempo viviam com algum desafogo pertencem agora ao grupo dos novos pobres, há famílias que não conseguem suportar os encargos com as prestações das suas casas ou a educação dos seus filhos.

As previsões económicas divulgadas por organizações nacionais e internacionais estão à vista de todos e não é possível negá-las.

São muitos os Portugueses que sentem que viveram na ilusão de que poderiam usufruir padrões de consumo idênticos aos dos países mais ricos da União Europeia, sustentados num continuado endividamento.

Devemos, por isso, compreender que esta crise leve muitos Portugueses a interrogarem-se sobre aquilo que o futuro nos reserva.

São interrogações tanto mais pertinentes quanto a crise que vivemos tornou mais nítidas as vulnerabilidades estruturais que o País ainda manifesta.

Não há, assim, a certeza de que este seja um momento meramente transitório de recessão da actividade económica, a que se seguirão melhores dias num prazo mais ou menos próximo.

Senhoras e Senhores Deputados,

Os líderes dos países mais industrializados e das maiores economias emergentes reuniram-se em Londres, no princípio deste mês, para encontrar uma resposta global para a crise. Todos desejamos que as decisões aí tomadas contribuam para a estabilidade financeira internacional e para restaurar o clima de confiança e o crescimento económico.

No entanto, importa não esquecer que a ausência de valores e princípios éticos nos mercados financeiros constituiu uma das principais causas da crise económica que o mundo atravessa.

Gestores financeiros imprudentes ou incompetentes, e outros pouco escrupulosos ou dominados pela avidez do lucro a curto prazo, abusaram da liberdade do mercado e da confiança dos cidadãos, com gravíssimas consequências para as condições de vida de milhões de pessoas.

Só poderemos estar seguros de que uma tal situação não se repetirá se a dimensão ética e a responsabilidade social ocuparem um lugar central no desenho das novas regras de controlo e supervisão das instituições e dos mercados financeiros.

Seria condenável e imoral que os países mais pobres fossem obrigados a suportar os custos de uma crise para a qual em nada contribuíram.

Se é certo que a estabilidade financeira internacional é um bem público global, cuja defesa a todos compete, no caso da presente crise não restam dúvidas sobre quem foram os que se aproveitaram das poupanças alheias e provocaram o colapso do sistema.

Senhoras e Senhores Deputados,

O ano em que se comemora o 35º aniversário do 25 de Abril é também um ano em que os Portugueses irão ser chamados às urnas, em três actos eleitorais.

O exercício do sufrágio é, sem dúvida, a melhor homenagem que poderemos prestar à liberdade conquistada há 35 anos.

É essencial que os Portugueses, sobretudo os mais jovens, percebam o quanto custou ganhar o direito que agora têm de escolher os seus representantes, através de eleições livres e transparentes.

Foi justamente a pensar nos jovens que, há precisamente um ano, trouxe ao conhecimento dos Senhores Deputados um estudo sobre a juventude e a participação política, elaborado a meu pedido.

Na sequência desse trabalho, promovi um encontro para o qual convidei representantes de muitas organizações de juventude, com quem debati o problema do distanciamento dos jovens em relação à política, e tenho incluído o tema da participação cívica nos Roteiros para a Juventude.

Procurei, pela minha parte, dar um contributo para combater o abstencionismo, nomeadamente entre os mais jovens.

Neste dia, faço um especial apelo aos cidadãos para que participem activamente nas três eleições que irão realizar-se este ano. A abstenção não é solução. Aqueles que se abstêm de votar abdicam do direito de contribuir para a construção de um Portugal melhor.

As campanhas eleitorais devem ser informativas e esclarecedoras. Todos têm um papel muito importante a desempenhar.

Os meios de comunicação social devem informar objectiva e imparcialmente os cidadãos sobre os conteúdos das propostas das diversas forças políticas.

Essas propostas, por seu turno, devem ser claras, para que, uma vez apresentadas ao eleitorado, este assuma também as suas responsabilidades.

Votar é um dever cívico e um acto de responsabilidade. Quem vota num programa eleitoral, cujas propostas nos mais diversos domínios sejam feitas em termos transparentes, deve saber que está a dar o seu apoio a essas propostas.

Aqueles que votarem numa dada força partidária devem ter consciência de que estão a sufragar um programa de acção nas mais variadas áreas, da economia à justiça ou à segurança, passando por outras questões que atravessam e dividem a nossa sociedade.

Da parte dos agentes políticos, designadamente da parte das forças partidárias, exige-se uma atitude e um comportamento que mobilizem os cidadãos para a necessidade de votar. A ocorrência de níveis muito elevados de abstenção eleitoral será um indício de que a nossa República pode enfrentar um sério problema de legitimação democrática.

Considero essencial que os próximos actos eleitorais tenham como horizonte Portugal inteiro. As campanhas devem decorrer com serenidade e elevação e os Portugueses esperam que, num tempo de dificuldades, os agentes políticos saibam dar o exemplo.

Que sejam discutidos os problemas reais das pessoas e do País. Que não se perca tempo com questões artificiais, que haja sobriedade nas despesas, que não se gaste o dinheiro dos contribuintes em acções de propaganda demasiado dispendiosas para o momento que atravessamos.

Uma campanha em que os adversários políticos se respeitem, sem linguagem excessiva nem crispações, será um contributo para a dignificação da nossa democracia e abrirá espaço para o aprofundamento do diálogo interpartidário que tão necessário é para a resolução dos problemas nacionais. As forças políticas devem ter presente que sobre elas recai a grande responsabilidade de encontrar soluções de governo, e que essa responsabilidade é particularmente acentuada nos tempos difíceis que o País atravessa.

Senhor Presidente,Senhoras e Senhores Deputados,

É importante que o debate eleitoral se concentre na resolução dos grandes problemas que o País enfrenta, com os olhos postos no futuro, sem perder tempo nem energias em recriminações sobre o passado.

Políticas que foram adoptadas anteriormente podem ter sido correctas na conjuntura em que então se vivia, mas não o serem nos dias de hoje, do mesmo modo que, actualmente, haverá porventura que tomar medidas que não seriam adequadas no passado.

Basta ter presente que a política económica adequada para um país depende de múltiplos factores que variam no tempo, como sejam as prioridades definidas face ao diagnóstico da situação, os instrumentos disponíveis e a sua eficiência, as restrições que os decisores enfrentam, a incerteza quanto ao futuro, a envolvente externa, o grau de integração com outras economias.
Por outro lado, nas propostas que os diversos partidos irão apresentar ao eleitorado, deve existir realismo e autenticidade.

Aquilo que se promete deverá ter em conta a realidade que vivemos no presente e em que iremos viver no futuro. Dizer que essa realidade será fácil será faltar à verdade aos Portugueses. Quem prometer aquilo que objectivamente não poderá cumprir estará a iludir os cidadãos.
É natural que os partidos apresentem ao eleitorado as suas propostas e as suas soluções para os problemas do País.

Mas este não é, seguramente, o tempo das propostas ilusórias. Este não é o tempo de promessas fáceis, que depois se deixarão por cumprir. A crise cria a obrigação acrescida de prometer apenas aquilo que se pode fazer, com os recursos que temos e no País que somos e iremos ser.

Não deveremos, sobretudo nesta fase, alimentar um discurso de crítica sistemática à classe política, nem ceder aos populismos fáceis de contestação do sistema sem apresentação de alternativas consistentes.

Quem critica, deve participar. É cómodo ficar de fora e culpabilizar os agentes políticos ou os agentes económicos. Difícil é fazer um esforço de empenhamento activo na vida cívica, contribuindo para o esclarecimento e para o debate e procurando avaliar com discernimento as diferentes propostas de governação.

Os governos são avaliados pelos cidadãos, pelas suas atitudes, por aquilo que fizeram ou deixaram de fazer. É essa a lógica natural da democracia. É isso que distingue o regime em que vivemos daquele que caiu em 1974.

Para tanto, é essencial que as campanhas esclareçam os eleitores, em lugar de se converterem em momentos de mera confrontação verbal em torno de questões acessórias que pouco ou nada dizem àqueles que procuram assegurar os seus empregos, que pretendem viver em segurança, que querem ter acesso mais rápido aos cuidados de saúde, que desejam uma justiça mais rápida e eficaz, que querem que os seus filhos tenham uma educação de qualidade.

São estes os reais problemas dos cidadãos. É para a resolução desses problemas que têm de ser convocadas as escolhas dos eleitores.

O emprego, a segurança, a justiça, a saúde, a educação, a protecção social, o combate à corrupção são questões básicas que devem marcar a agenda política e em torno das quais deve ser possível estabelecer consensos entre os partidos estruturantes da nossa democracia.

Os Portugueses estão cansados de querelas político-partidárias que em nada resolvem as dificuldades que têm de enfrentar no seu dia-a-dia. Impõe-se, sobretudo nesta etapa da vida nacional, uma concentração de esforços na resolução dos problemas reais das pessoas.

Este é um ano de grandes opções. Há 35 anos, vivíamos também tempos de crise e soubemos fazer a opção certa. Por isso nos reunimos aqui, hoje, neste hemiciclo renovado, para celebrar a opção que fizemos pela democracia e pela liberdade. São esses os valores que me levam a acreditar que os Portugueses não se acomodam, não se abstêm, não se conformam.

A pior forma de lidar com o presente seria perder a esperança no futuro. Eu não perdi a esperança no futuro. Acredito que, se todos nos mobilizarmos, se forem tomadas as decisões certas, a crise será vencida. Então, seremos dignos daqueles que, há mais de três décadas, tiveram a coragem de se levantar porque acreditaram num País novo e num futuro melhor.

JN

Friday, April 24, 2009

Rice, Cheney e Rumsfeld, deram 'sim' à tortura

Relatório do Senado revela que a Administração Bush estava de acordo sobre os métodos da CIA. Republicanos acusam Obama de perseguição. Juristas avisam que será difícil condenar quem deu as ordens.

Condoleezza Rice foi a primeira alta responsável da Administração Bush a dar luz verde à tortura de suspeitos terroristas detidos pela CIA. No dia 17 de Julho de 2002, a então conselheira para a Segurança Nacional aprovou o recurso à simulação de afogamento sobre Abu Zubaydah, um dos chefes da Al-Qaeda detidos pela secreta.

A revelação foi feita quarta-feira num relatório do Senado americano sobre os métodos de interrogatório da CIA e prova como Rice teve um envolvimento maior na questão do que admitira no passado. E não era a única implicada.

Um ano depois do 11 de Setembro de 2001, as figuras de topo da Administração americana concordavam com a necessidade de recorrer à tortura para conseguir informações sobre a Al-Qaeda.

Donald Rumsfeld, o secretário da Defesa, perguntava, numa nota anexada a um dos relatórios, porque é que os suspeitos só eram obrigados a ficar de pé quatro horas se ele estava levantado dez horas por dia.

Oficialmente, a equipa de Bush aprovou esses métodos na Primavera de 2003 - estava em curso a ofensiva no Iraque - após um pedido de esclarecimento da CIA.

Numa reunião em que estavam Rice, Rumsfeld, o vice-presidente, Dick Cheney, o director da CIA, George Tenet, e o procurador-geral, John Ashcroft, foi acordado "que o programa era legal e reflectia a política da Administração".

A partir dali, os métodos de tortura terão sido passados aos militares. Esta hipótese deita por terra a teoria das "maçãs podres" avançada pelo Pentágono para explicar os maus tratos nas prisões americanas no estrangeiro, particularmente em Abu Ghraib. Aquela prisão, no Iraque, ficou famosa pelas fotografias de guardas a torturarem e humilharem detidos. O exército julgou e condenou os militares implicados. Mas estes mantiveram sempre o argumento de que estavam a cumprir "ordens de cima".

Os métodos de tortura da CIA há muito que eram denunciados por organizações internacionais. Mas os pormenores só foram conhecidos na semana passada após a libertação de quatro relatórios confidenciais, por ordem do Presidente Barack Obama.

Obama queria demarcar-se da Guerra ao Terror. Mas acabou por abrir um conflito com os republicanos especialmente depois de admitir levar à justiça aqueles que autorizaram a tortura.

Para Karl Rove, conselheiro de Bush, Obama arrisca-se a fazer os EUA "parecer um país do terceiro mundo em que a recém-chegada junta de coronéis leva a julgamento quem a antecedeu". A questão - se se devem levar os responsáveis à justiça - está a alimentar o debate nos EUA. Juristas americanos avisam, porém, que são muitos os obstáculos legais a uma condenação. "Os que querem ver cabeças rolar vão ficar desapontados", disse Daniel C. Richman da Universidade de Columbia ao New York Times

Para o Eric Prosner, da Universidade de Chicago, os acusados poderão facilmente "convencer o juiz que acreditavam que estavam a agir dentro da lei".

In DN

Sunday, April 05, 2009

Cuba ve con inquietud un acercamiento demasiado rápido a EE UU

Armando Hart, dirigente histórico de la revolución: ''Si Obama cumple su promesa [de aliviar el embargo], nacerá una nueva etapa en el combate ideológico entre la revolución cubana y el imperialismo"

Las autoridades de La Habana ven con inquietud la posibilidad de que EE UU levante "demasiado pronto" la prohibición que impide a los ciudadanos norteamericanos visitar Cuba. Al tiempo que se desea y se aprecia como una tabla de salvación en estos momentos de crisis, el fin de la veda al turismo estadounidense es percibido como un reto, con un elevado potencial desestabilizador en el terreno político e ideológico, según observadores y diplomáticos.

El acercamiento entre Washington y La Habana ha sido más que prudente en los primeros meses del gobierno Obama. Fuentes europeas aseguran que ambos países desean que así sea, pues nadie quiere que el fenómeno tome un rumbo descontrolado.

Obama ha firmado ya la ley de presupuestos, con una enmienda que permite que los cubanoamericanos realicen visitas familiares una vez al año (hasta ahora, por disposición de Bush, solo podían viajar a la isla una vez cada tres años).

Sin embargo, se especula con la posibilidad de que antes de la Cumbre de las Américas, que se realizará en Trinidad y Tobago entre el 17 y el 19 de abril, el presidente de Estados Unidos se descuelgue con un gesto unilateral hacia Cuba y elimine totalmente las restricciones a los viajes de cubanoamericanos y a las remesas que pueden enviar a la isla.

Esta medida, que sería sobre todo un "gesto" de Washington hacia América Latina, opuesta radicalmente al embargo norteamericano, afectaría a un millón y medio de cubanoamericanos. "Ya eso es un reto de consideración", asegura un sociólogo cubano.

En estos momentos, además, están en circulación en el Congreso y el Senado dos proyectos de ley para poner fin a las medidas (de 1963) que impiden que turistas de EE UU visiten Cuba. El proyecto en el Senado tiene el nombre de Ley para la Libertad de Viajar a Cuba y es respaldado por la Cámara de Comercio de Estados Unidos, la Federación Agrícola de ese mismo país y ONG como Human Rights Watch.

El objetivo es que todos los estadounidenses puedan viajar libremente a Cuba, por el tiempo que quieran y las veces que quieran. Los defensores del proyecto consideran que la liberalización total de los viajes a la isla tendería un puente entre los dos países y serviría para alentar los cambios en la isla. "Creemos que entablar una relación a través del comercio y los viajes es la mejor manera de promocionar la democracia", dijo el senador demócrata Byron Dorgan, uno de sus promotores.

Es precisamente aquí donde está el problema. Mucho antes de que ganara Obama, el dirigente histórico de la revolución Armando Hart dijo claramente: ''Si cumple su promesa [de aliviar el embargo], nacerá una nueva etapa en el combate ideológico entre la revolución cubana y el imperialismo. En ella (...) será necesario el diseño de una nueva concepción teórica y propagandística acerca de nuestras ideas y su origen''. Y añadió: ''Una amplia migración con distintos objetivos puede venírsenos encima y para ello debemos prepararnos culturalmente''.

En realidad, el reto es doble. El turismo, con ingresos brutos de unos 2.000 millones de dólares y 2.350.000 visitantes anuales, es el segundo aportador de divisas al país, después de los servicios médicos y educacionales a Venezuela y otros países, calculados en 6.000 millones.

El turismo supone más ingresos que las exportaciones de azúcar, níquel y tabaco juntas y Cuba necesita ese dinero. Diversos estudios calculan que el primer año del levantamiento de la prohibición podría viajar a Cuba un millón de turistas norteamericanos, y hasta tres millones anuales en los años siguientes.

En Cuba existen en la actualidad 46.500 habitaciones, 24.000 de ellas gestionadas por 13 cadenas hoteleras extranjeras. El promedio de ocupación anual es del 60 %. Las inversiones para aumentar la planta hotelera no se han detenido pese a la crisis.

Las autoridades hasta ahora han sido sumamente prudentes. No se quiere decir que hay inquietud, tampoco demostrar demasiadas expectativas. La semana pasada, la viceministra de Turismo, María Elena Pérez, resto importancia a la posible avalancha de turistas estadounidenses que podría venirse encima. "Para nosotros ese país como todos está en el mundo, y para todos nos preparamos". Y agregó: "Todavía Barack Obama no ha levantado el bloqueo".

Aunque nadie quiere hablar de política, los tiros van por donde dijo el histórico Hart: Cuba tiene "el reto inmenso de cómo enfrentar un tiempo nuevo en la lucha cultural contra el enemigo". En estos momentos visitan la isla siete congresistas demócratas de EEUU opuestos al embargo. Visitarán la playa de Varadero. Ya han dicho que la mejor forma de contribuir a la democratización en Cuba es incrementar los contactos. Que viajen los turistas... Contaminar, piensan tanto en EEUU como en Cuba.

El Pais - MAURICIO VICENT - La Habana - 05/04/2009

Monday, March 30, 2009

Fascistas de vanguardia

El debate sobre la ideología totalitaria de escritores revolucionarios se reabre con dos libros sobre Céline y Drieu La Rochelle

Que la vanguardia artística va de la mano del progreso político es un mito que no hace tanto que saltó por los aires. Aunque los historiadores siguen recogiendo los pedazos, durante años se buscó explicación a las excepciones que no confirmaban la socorrida regla. En el terreno de la literatura, y certificadas las conexiones entre fascismo y futurismo -su manifiesto cumple un siglo-, el emblema de la conexión puntual entre ideología reaccionaria y revolución artística se llama Louis-Ferdinand Céline (1894-1961). A su lado, Drieu La Rochelle (1893- 1945). Sobre ambos aparecen esta semana dos títulos clave: Céline secreto (Veintisiete Letras) y Pierre Drieu La Rochelle. El aciago seductor (Melusina).

Céline secreto es fruto de las notas, traducidas por José María Solé, de las conversaciones de Véronique Robert con Lucette Destouches, la última esposa del autor de Viaje al fin de la noche.

Que una de las novelas más revolucionarias del siglo XX saliera de la mente de un francés antisemita visceral sigue generando ríos de tinta. Precisamente, Destouches trata de matizar esa visceralidad con buenas intenciones: "Cuando supo lo que realmente había pasado en los campos de concentración, se quedó horrorizado, pero nunca fue capaz de decir 'Lo lamento'. (...) Siempre aseguró que había escrito sus panfletos de 1938 y 1939 con finalidad pacifista. En su opinión, los judíos incitaban a la guerra y él quería evitarla". Por si acaso, ella prohibió la reedición de piezas como Bagatellas para una masacre y La escuela de cadáveres.

En el fondo, Céline secreto vale menos como argumento defensivo que como testimonio de la ocupación alemana -"por un poco de pan se podía comprar a cualquiera"-, como retrato íntimo de un hombre contradictorio y memoria de una mujer hecha a sí misma. "De lo que siempre me he arrepentido", dice, "es de no haber estudiado. Nunca nadie me llevó a un museo". Le gustaban Fra Angélico y la poesía del amor cortés: "A Louis se lo ocultaba. Temía parecerle cursi".

Si Céline se libró del paredón porque llegó vivo a la amnistía de 1951, Pierre Drieu La Rochelle lo hizo porque se quitó la vida en 1945. Su suerte estaba echada desde que dejaran París los alemanes, entre los que él funcionaba como un elegido. Decadente, dandi, vanguardista y héroe de la guerra del 14, era a la vez íntimo de André Malraux, su albacea literario, y de Otto Abetz, el embajador alemán. Como dice el historiador Enrique López Viejo, autor de Pierre Drieu La Rochelle. El aciago seductor, fue "un hombre complejo que pareció equivocarse en todo".

Entre sus equivocaciones se cuentan sus peticiones de ejecución sumarísima para los miembros de la Resistencia, su participación en congresos nazis y sus artículos en Je suis partout, el periódico que delataba a los "subversivos". Al mismo tiempo, Drieu dirigía la Nouvelle Revue Française y usaba sus influencias para salvar a sus amigos judíos.

López Viejo explica que Drieu experimentó su caída del caballo en 1934. Europeísta en los años veinte y compañero de viaje de los comunistas, ese año visita Núremberg y queda "encandilado por la parafernalia nazi. Cambió a Stalin por Hitler". Para su biógrafo, sigue siendo un caso por resolver: "No alcanza la altura de Céline, pero no se le puede despachar con un 'era un facha".

Y recuerda la contradicción señalada por Jean-François Revel: "Si el fascismo y el comunismo sólo hubiesen seducido a los imbéciles, habría resultado más fácil librarse de ellos".