El presidente cree que "EE UU resurgirá más fuerte" si hay esfuerzos por conseguir la estabilidad financiera, mejoras en educación, independencia energética y revisión de la sanidad
En su primer esperado discurso esta madrugada (hora española) ante el Congreso desde que tomase posesión de su cargo, el presidente de Estados Unidos, Barack Obama, ha apelado al optimismo para superar la peor crisis económica sufrida en décadas, y para ello habrá cuatro pilares fundamentales en los esfuerzos que hará su Gobierno para capear el temporal: estabilidad financiera, educación, independencia energética y la revisión del sistema sanitario.
El discurso, en el estilo de los del estado de la Unión, aunque no técnicamente porque Obama lleva sólo cinco semanas en el cargo, ha estado dominado por esos cuatro temas claves, sobre los que se sustenta el grueso de su política de los próximos años. El presidente ha mencionado las áreas de actuación urgente: la promoción del crecimiento económico, la creación de empleo, la estabilización del sistema financiero, la creación de una sociedad de energías renovables y la reforma del sistema sanitario para garantizar asistencia casi universal. En cambio, Obama ha preferido ahorrarse las referencias sobre hipotéticas futuras nacionalizaciones de bancos.
"Lo que necesitamos ahora es empujar juntos, enfrentarnos con audacia a los retos que se avecinan y tomar nuestra parte de responsabilidad en nuestro futuro", ha declarado el mandatario antes de detallar su plan de actuación para resolver la crisis. Entre las iniciativas, se encuentra el plan de estímulo valorado en 787.000 millones de dólares (unos 615.000 millones de euros) y promulgado la semana pasada, que Obama lleva defendiendo desde las primeras semanas de su mandato. También esta noche el presidente estadounidense ha defendido su proyecto de profundas transformaciones políticas y económicas, que intentará hacerlas todas en cuatro años de mandato.
Apenas 48 horas antes, ante un grupo de expertos para buscar soluciones al terremoto económico, Obama prometió reducir a la mitad el déficit público (heredado de la época anterior: 1,3 billones de dólares, cerca de un billón de euros) al mismo tiempo que se hacen las inversiones imprescindibles para contener la crisis. Mañana, con la presentación del presupuesto para el año fiscal de 2010, la Casa Blanca desvelará más detalles sobre cómo cumplir el objetivo de reducir a menos de la mitad en cuatro años ese gigantesco déficit.
Fecha para los cambios
Mientras tanto, Obama ha anunciado que la reforma del sistema sanitario, necesaria debido al rápido incremento de la salud en los últimos años, comenzará esta misma semana. Ha añadido que el plan de estímulo aprobado por el Congreso incluirá fondos para la investigación en la lucha contra el cáncer y un plan de digitalización de datos. "Este presupuesto se basa en estas reformas. Incluye un compromiso histórico con una reforma del sistema de salud (...). Debemos tener un sistema de calidad y que cada estadounidense pueda permitirse", ha añadido.
El mandatario, que en los últimos días había sido acusado en algunos sectores de pintar un panorama demasiado pesimista, ha sido rotundo: "Las respuestas a nuestros problemas no están fuera de nuestro alcance". El presidente se ha mostrado también muy crítico con los hábitos económicos del país de los últimos años, cuando dejó de "mirar al futuro más allá del próximo pago, el próximo trimestre o las próximas elecciones".
"Las regulaciones se desbarataron para lograr un beneficio rápido a expensas de la salud del mercado. La gente compró casas que sabía que no podría costearse a bancos y prestamistas que pese a todo promovieron esos préstamos dudosos. Y mientras tanto, se pospusieron debates necesarios y decisiones difíciles para otro momento", ha destacado.
Aún así, el presidente ha recalcado que su programa económico permitirá crear puestos de trabajo, que los bancos vuelvan a otorgar préstamos y que se invierta en áreas como las energías renovables. "Mientras nuestra economía se debilite y nuestra confianza se tambalee, aunque estemos pasando por tiempos difíciles e inciertos, esta noche quiero que todos los estadounidenses sepáis que reconstruiremos el país, nos recuperaremos", ha asegurado Obama en su intervención en la cámara.
La economía ha dominado sus palabras y sólo una pequeña mención a la política internacional, en concreto, al papel de EE UU en Irak y Afganistán, se ha salido del guión que era obligado para esta comparecencia.
El Pais – 25/2/2009
Wednesday, February 25, 2009
Monday, February 23, 2009
Crise financière : la France en voie d'Islandisation ?
En octobre dernier, l'Islande était menacée de faillite à cause de ses ambitions financières démesurées. Le blogueur Omelette16Œufs du blog La pire racaille rappelle cependant que l'Europe et les Etats-Unis aussi ont eu les yeux plus gros que le ventre et que la digestion des actifs pourris n'est pas fini. La crise des subprimes est-elle vraiment derrière nous ?
Vous vous souvenez : c'était en octobre dernier. L'Islande était menacée de faillite nationale par ses deux grandes banques, sa monnaie était en chute libre. Le pays a demandé un emprunt à la Russie pour éviter la catastrophe. Je n'ai rien contre la pays qui nous a donné Björk, mais j'avoue qu'au moment l'histoire m'avait fait sourire. En essayant de sauver ses banques de leurs dettes, c'est le pays tout entier qui se retrouve menacé.
C'est le problème des petits pays :La taille du pays, seulement 300000 habitants, limite les solutions. "Ce que nous avons appris (...) est qu'il n'est pas sage pour un petit pays d'essayer de jouer un rôle de leader dans le domaine de la banque internationale" a déclaré le Premier ministre Geir Haarde. (JDD) Tiens donc.
Cela me rappelle une fable, mais je n'arrive pas à retrouver laquelle. Ce n'est pas Le boeuf et la grenouille ; je vois vaguement un animal qui essaie d'en manger un autre qui s'avère trop grand pour lui, avec des conséquences désastreuses. Ça vous dit quelque chose ?L'Islande était trop petite pour avaler sa part de la bulle financière internationale. Dur d'être un petit pays avec des grosses banques, n'est-ce pas?
Sauf que... sauf que... il devient de plus en plus évident que nous sommes tous des Islandais. Choquant, non ? J'explique.
Depuis le début de ce qui était alors la "crise des subprimes", il ne passe guère une semaine sans qu'on se rende compte que la surextension du monde de la finance était pire, encore pire, que ce qu'on imaginait. Et si vous lisez un peu la presse étrangère, cette impression est multipliée par dix. La France reste dans une bulle d'une autre sorte, une bulle de protection psychologique qui empêche de voir la profondeur du trou. Cette fois-ci, c'est Dagrouik qui m'a montré ce billet (en anglais) où est raconté une réunion avec des hommes d'affaires autrichiens persuadés que leur pays allait devoir demander l'aide de l'Allemagne pour éviter la faillite.
the German part of the contingent was amused at the Austrians' confidence that Germany would rush to their aid.
Le billet en question cite ce papier du Telegraph qui cite à son tour un memo européen censé être confidentiel et qui souligne le danger de faillite qui menace les plus faibles États européens. Pas seulement l'Islande.Pire encore :The IMF says European and British banks have 75 % as much exposure to US toxic debt as American banks themselves, yet they have been much slower to take their punishment. Write-downs have been $738bn in the US: just $294bn in Europe.
En Europe, le pire, donc, est encore plus loin, encore à venir. Qu'est-ce qui nous dit que même les grands pays sont assez solides, assez riches pour absorber toute cette dette toxique ?
J'essaie de résumer : la grande bulle des dernières années peut être vue comme une multiplication démesurée des valeurs en circulation dans le monde, à travers une sorte de pyramide d'endettement (les métaphores pyramidales reviennent sans cesse en ce moment ). Tant que tout va bien, les dettes s'équilibrent entre elles et l'expansion peut continuer. Mais à partir de la première inquiétude, la mécanique s'enraye ; chacun commence à chercher à récupérer ce qu'on lui doit. Il faudrait alors que tout l'argent fictif deviennent réel, ce qui est impossible. Alors c'est l'effondrement : l'argent fictif disparaît, les dettes remontent de créditeur en créditeur.
Nous sommes aujourd'hui dans l'effondrement. La question essentielle est celle de sa vitesse. Si demain il fallait que toutes les dettes soient remboursées, ce serait l'effondrement total et immédiat. Seule la possibilité de différer dans le temps cet effondrement permettra d'échapper aux conséquences les plus graves. C'est pour ça qu'il ne faut pas faire des billets de blog pessimistes : ça accelère le processus.En nationalisant leurs banques, les islandais n'avait pas le choix. Tout était déjà joué. L'Islande s'endette pour gagner du temps. C'est ce que le reste du monde est en train de faire, plus lentement.
Hier je me demandais si Sarkozy avait vraiment une idée de comment organiser la sortie de la crise, outre les gesticulations et manoeuvres habituelles ("c'est pour ça qu'il faut aller plus vite dans les réformes"...[rires]). Son plan de relance est timide, n'est pas à la hauteur de la situation. On dit le plus souvent qu'il ne faut pas trop s'endetter, que la France est déjà bien suffisamment endettée. Malheureusement, il va falloir s'endetter beaucoup plus, car seule la dette publique peut effectivement différer dans le temps l'effondrement. La timidité n'aura d'effet que d'accélérer l'effondrement.
Vous avez toujours rêvé d'habiter une île dans l'Atlantique du Nord? Mettez vos bottes et vos gants, car il va faire froid.Billet initialement publié sur le blog La pire racaille sous le titre The Iceland effect.
DAQUI.
Vous vous souvenez : c'était en octobre dernier. L'Islande était menacée de faillite nationale par ses deux grandes banques, sa monnaie était en chute libre. Le pays a demandé un emprunt à la Russie pour éviter la catastrophe. Je n'ai rien contre la pays qui nous a donné Björk, mais j'avoue qu'au moment l'histoire m'avait fait sourire. En essayant de sauver ses banques de leurs dettes, c'est le pays tout entier qui se retrouve menacé.
C'est le problème des petits pays :La taille du pays, seulement 300000 habitants, limite les solutions. "Ce que nous avons appris (...) est qu'il n'est pas sage pour un petit pays d'essayer de jouer un rôle de leader dans le domaine de la banque internationale" a déclaré le Premier ministre Geir Haarde. (JDD) Tiens donc.
Cela me rappelle une fable, mais je n'arrive pas à retrouver laquelle. Ce n'est pas Le boeuf et la grenouille ; je vois vaguement un animal qui essaie d'en manger un autre qui s'avère trop grand pour lui, avec des conséquences désastreuses. Ça vous dit quelque chose ?L'Islande était trop petite pour avaler sa part de la bulle financière internationale. Dur d'être un petit pays avec des grosses banques, n'est-ce pas?
Sauf que... sauf que... il devient de plus en plus évident que nous sommes tous des Islandais. Choquant, non ? J'explique.
Depuis le début de ce qui était alors la "crise des subprimes", il ne passe guère une semaine sans qu'on se rende compte que la surextension du monde de la finance était pire, encore pire, que ce qu'on imaginait. Et si vous lisez un peu la presse étrangère, cette impression est multipliée par dix. La France reste dans une bulle d'une autre sorte, une bulle de protection psychologique qui empêche de voir la profondeur du trou. Cette fois-ci, c'est Dagrouik qui m'a montré ce billet (en anglais) où est raconté une réunion avec des hommes d'affaires autrichiens persuadés que leur pays allait devoir demander l'aide de l'Allemagne pour éviter la faillite.
the German part of the contingent was amused at the Austrians' confidence that Germany would rush to their aid.
Le billet en question cite ce papier du Telegraph qui cite à son tour un memo européen censé être confidentiel et qui souligne le danger de faillite qui menace les plus faibles États européens. Pas seulement l'Islande.Pire encore :The IMF says European and British banks have 75 % as much exposure to US toxic debt as American banks themselves, yet they have been much slower to take their punishment. Write-downs have been $738bn in the US: just $294bn in Europe.
En Europe, le pire, donc, est encore plus loin, encore à venir. Qu'est-ce qui nous dit que même les grands pays sont assez solides, assez riches pour absorber toute cette dette toxique ?
J'essaie de résumer : la grande bulle des dernières années peut être vue comme une multiplication démesurée des valeurs en circulation dans le monde, à travers une sorte de pyramide d'endettement (les métaphores pyramidales reviennent sans cesse en ce moment ). Tant que tout va bien, les dettes s'équilibrent entre elles et l'expansion peut continuer. Mais à partir de la première inquiétude, la mécanique s'enraye ; chacun commence à chercher à récupérer ce qu'on lui doit. Il faudrait alors que tout l'argent fictif deviennent réel, ce qui est impossible. Alors c'est l'effondrement : l'argent fictif disparaît, les dettes remontent de créditeur en créditeur.
Nous sommes aujourd'hui dans l'effondrement. La question essentielle est celle de sa vitesse. Si demain il fallait que toutes les dettes soient remboursées, ce serait l'effondrement total et immédiat. Seule la possibilité de différer dans le temps cet effondrement permettra d'échapper aux conséquences les plus graves. C'est pour ça qu'il ne faut pas faire des billets de blog pessimistes : ça accelère le processus.En nationalisant leurs banques, les islandais n'avait pas le choix. Tout était déjà joué. L'Islande s'endette pour gagner du temps. C'est ce que le reste du monde est en train de faire, plus lentement.
Hier je me demandais si Sarkozy avait vraiment une idée de comment organiser la sortie de la crise, outre les gesticulations et manoeuvres habituelles ("c'est pour ça qu'il faut aller plus vite dans les réformes"...[rires]). Son plan de relance est timide, n'est pas à la hauteur de la situation. On dit le plus souvent qu'il ne faut pas trop s'endetter, que la France est déjà bien suffisamment endettée. Malheureusement, il va falloir s'endetter beaucoup plus, car seule la dette publique peut effectivement différer dans le temps l'effondrement. La timidité n'aura d'effet que d'accélérer l'effondrement.
Vous avez toujours rêvé d'habiter une île dans l'Atlantique du Nord? Mettez vos bottes et vos gants, car il va faire froid.Billet initialement publié sur le blog La pire racaille sous le titre The Iceland effect.
DAQUI.
Thursday, February 19, 2009
DOMINIQUE STRAUSS-KAHN - LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DU FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL
« Il faut assainir le bilan des banques et refaire fonctionner le système de crédit »
Présent à Paris, dans le cadre notamment du Forum mondial sur la concurrence à l'OCDE, aujourd'hui, le directeur général du FMI estime qu'il faut accélérer les plans de relance et surtout procéder à l'assainissement du bilan des banques avant un retour à l'activité normale de crédit.
Quel est votre diagnostic aujourd'hui sur la crise ? Sommes-nous au point bas ou faut-il s'attendre à quelques mois encore de dégradation de la conjoncture ?
La situation est assez claire. L'année 2009 est déjà largement jouée et elle sera très mauvaise. Nous avions arrêté notre dernière prévision à 0,5 % pour la croissance mondiale - avec une récession de l'ordre de 2 % dans les pays avancés -, et les chiffres qui sont tombés depuis ne sont pas bons. La prochaine prévision du FMI, dans trois mois, pourrait bien s'approcher de zéro.
Quand l'horizon peut-il s'éclaircir ?
Je pense que le début 2010 peut être le moment de retournement, si... - il y a un certain nombre de conditions. La première question concerne les politiques publiques et les politiques de relance. J'avais appelé il y a un an à un effort massif. Aujourd'hui, le mouvement est positif, mais la mise en oeuvre reste parfois poussive. Il faut accélérer ! Surtout, le point décisif est le suivant : ces relances n'auront d'effet qu'à la condition que les mécanismes normaux de circulation du crédit fonctionnent à nouveau. Et autant je pense que le compte y est presque pour les plans de relance, autant ce n'est pas encore le cas pour l'assainissement du secteur financier et le nettoyage du bilan des banques. Le plan Geithner marque une vraie prise de conscience aux Etats-Unis. En Europe, la mise en oeuvre reste lente. Dès lors, le risque est que les plans de relance budgétaire patinent dans le vide.
Y a-t-il un risque que la situation se dégrade au-delà de ces 2 % évoqués pour les pays développés ?
Oui, il y a un risque que la récession s'aggrave. Mais ce n'est pas une fatalité, les politiques publiques peuvent nous permettre de résister.
Qu'est-ce que vous entendez par assainissement financier ? Que faudrait-il faire de plus ? Nationaliser davantage ?
Notre première évaluation des actifs toxiques dans les comptes des banques s'élevait à 1.000 milliards il y a un an, à 1.400 milliards en octobre et à 2.200 milliards en janvier dernier. Ce nombre augmente parce que de nouveaux actifs deviennent douteux à mesure que la crise s'approfondit. Toutefois, c'est moins un problème de milliards que de restauration de la confiance entre les acteurs financiers. La totalité des pertes n'a pas encore été mise au jour : environ 800 milliards l'ont été. Attention, cela ne veut pas dire qu'il en reste 1.400, puisque la valeur des actifs toxiques évolue elle-même avec le temps. Mais l'idée à retenir, c'est que nous ne sommes pas au bout. Par ailleurs, il faut faire le tri entre les banques qui vont disparaître et celles qui sont viables. Ce processus de sélection est encore devant nous.
Ce processus va-t-il toucher également toutes les régions du monde ?
Non. La question se pose probablement plus aux Etats-Unis, qui comptent 8.000 banques, qu'en Europe, où le secteur est moins morcelé. En Asie, les banques étant beaucoup moins exposées, l'effet purement financier de la crise les a moins touchées. Toutefois, les milliards annoncés d'une façon globale par les pouvoirs publics sont une chose. C'en est une autre d'éplucher puis de traiter les bilans, banque par banque, pour les assainir. D'une manière générale, il faut arrêter de dire. Il faut faire. Les plans sont imposants dans leur annonce, mais ce qui a été fait dans la réalité est encore insuffisant. Il faut aller plus vite, plus fort. Le FMI a l'expérience de 122 crises bancaires dans le monde et il y a des constantes : priorité doit être donnée aux recapitalisations et au traitement global.
Redoutez-vous un second choc financier sur les banques en raison de la dégradation de la conjoncture ?
Oui, un effet de second tour est possible. L'étincelle des « subprimes » a mis le feu à une poudrière : ensuite, des créances qui n'étaient pas mauvaises au départ le sont devenues du fait de la dégradation de la situation des emprunteurs.
Pourquoi les marchés ont-ils mal accueilli le plan du secrétaire au Trésor américain, Tim Geithner ?
Parce qu'il manque encore de précision, mais c'est pourtant la bonne réponse. Il y a un certain scepticisme sur la part du plan qui s'appuie sur un appel au secteur privé. Cela ne me paraît toutefois pas inquiétant. Ce qui est significatif c'est l'ampleur du plan de relance américain, de l'ordre de 5,5 % du PIB, qui est autrement plus imposant que le 1,5 % de l'Europe même si, en Europe, les stabilisateurs automatiques sont plus efficaces.
Comment sortira le système financier de cette crise ?
Très différent. Il doit d'abord passer par une phase de contraction pour s'assainir, ce qui est difficilement compatible avec la volonté des Etats, qui est de le voir rapidement très dynamique sur le crédit. Au-delà, la question est de savoir quel sera le rôle de l'Etat demain. Pour moi, il doit mieux réguler et mieux réglementer, mais il n'a clairement pas vocation à rester au capital des banques. Le problème, aujourd'hui, est de forcer au nettoyage des bilans.
Vous mettez beaucoup la responsabilité sur les Etats qui ne poussent pas assez à l'assainissement des banques. Mais celles-ci ne se montrent-elles pas frileuses ?
Elles le sont parce que la confiance n'est pas rétablie au niveau mondial. Si Renault et Peugeot ne trouvent pas de financement, ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est que les banques ne sont pas en situation de prêter.
L'Europe a-t-elle davantage tardé à réagir ?
Ce n'est pas vrai de la Banque centrale européenne, qui a été très active depuis l'automne. Mais c'est vrai pour le plan d'assainissement du système financier. Il y a une explication de fond : la crise a démarré plus tard et l'Europe n'en est pas à l'origine. Il y a aussi une explication politique qui vaut partout : c'est difficile, aujourd'hui, d'injecter de l'argent dans des banques qui sont jugées fautives par l'opinion publique.
Y a-t-il des risques sérieux de défaut de paiement de certains pays ?
Un certain nombre de pays bénéficient de notre aide. Qu'une deuxième vague de pays viennent frapper à notre porte est vraisemblable. Pour l'heure, nous avons les ressources nécessaires. Mais si nous sommes appelés à financer beaucoup d'autres programmes dans les six mois à venir, il nous faudra plus de ressources. J'ai fixé l'objectif de 250 milliards de dollars. Le Japon vient d'en fournir 100.
Comment vous situez-vous dans le débat entre la relance par l'investissement et la relance par la consommation ?
Je n'aime pas les débats théologiques. Il est inutile d'opposer l'un à l'autre. Le panachage dépend de la situation de chaque pays. L'exemple japonais montre qu'on ne peut pas s'en sortir seulement avec une politique de taux zéro. Il faut aussi assainir le bilan des banques et refaire fonctionner le système de crédit. Le cas japonais d'hier est typique des erreurs et des attentismes à ne pas reproduire.
Les craintes d'un retour au protectionnisme resurgissent. Les partagez-vous ?
Oui. Néanmoins, le protectionnisme, aujourd'hui, ne se manifeste pas, comme dans les années 1930, par une hausse des tarifs douaniers. Il est plus sophistiqué et concerne au moins autant la sphère financière. Quand un pays incite ses banquiers, en contrepartie d'une aide sous forme de recapitalisation ou de garantie de dépôt, à consacrer exclusivement leurs activités de crédit au niveau national, c'est une forme de protectionnisme. Ce rapatriement des capitaux des grands pays pourvoyeurs de fonds auquel on assiste aujourd'hui n'est pas sans conséquence sur les pays émergents. Privilégier les problèmes internes sans se préoccuper des effets pervers à l'extérieur est une attitude proche du protectionniste. La crise actuelle possède deux caractéristiques. Primo, c'est la première crise des liens entre le secteur financier et le secteur réel. Secundo, elle est globale. Par conséquent, il n'y a pas de solution nationale. Tous ceux qui croient qu'ils vont sauver leurs emplois par des mesures nationales se trompent.
PROPOS RECUEILLIS PAR HENRI GIBIER, RICHARD HIAULT ET DOMINIQUE SEUX
Les Echos 19/2/2009
Présent à Paris, dans le cadre notamment du Forum mondial sur la concurrence à l'OCDE, aujourd'hui, le directeur général du FMI estime qu'il faut accélérer les plans de relance et surtout procéder à l'assainissement du bilan des banques avant un retour à l'activité normale de crédit.
Quel est votre diagnostic aujourd'hui sur la crise ? Sommes-nous au point bas ou faut-il s'attendre à quelques mois encore de dégradation de la conjoncture ?
La situation est assez claire. L'année 2009 est déjà largement jouée et elle sera très mauvaise. Nous avions arrêté notre dernière prévision à 0,5 % pour la croissance mondiale - avec une récession de l'ordre de 2 % dans les pays avancés -, et les chiffres qui sont tombés depuis ne sont pas bons. La prochaine prévision du FMI, dans trois mois, pourrait bien s'approcher de zéro.
Quand l'horizon peut-il s'éclaircir ?
Je pense que le début 2010 peut être le moment de retournement, si... - il y a un certain nombre de conditions. La première question concerne les politiques publiques et les politiques de relance. J'avais appelé il y a un an à un effort massif. Aujourd'hui, le mouvement est positif, mais la mise en oeuvre reste parfois poussive. Il faut accélérer ! Surtout, le point décisif est le suivant : ces relances n'auront d'effet qu'à la condition que les mécanismes normaux de circulation du crédit fonctionnent à nouveau. Et autant je pense que le compte y est presque pour les plans de relance, autant ce n'est pas encore le cas pour l'assainissement du secteur financier et le nettoyage du bilan des banques. Le plan Geithner marque une vraie prise de conscience aux Etats-Unis. En Europe, la mise en oeuvre reste lente. Dès lors, le risque est que les plans de relance budgétaire patinent dans le vide.
Y a-t-il un risque que la situation se dégrade au-delà de ces 2 % évoqués pour les pays développés ?
Oui, il y a un risque que la récession s'aggrave. Mais ce n'est pas une fatalité, les politiques publiques peuvent nous permettre de résister.
Qu'est-ce que vous entendez par assainissement financier ? Que faudrait-il faire de plus ? Nationaliser davantage ?
Notre première évaluation des actifs toxiques dans les comptes des banques s'élevait à 1.000 milliards il y a un an, à 1.400 milliards en octobre et à 2.200 milliards en janvier dernier. Ce nombre augmente parce que de nouveaux actifs deviennent douteux à mesure que la crise s'approfondit. Toutefois, c'est moins un problème de milliards que de restauration de la confiance entre les acteurs financiers. La totalité des pertes n'a pas encore été mise au jour : environ 800 milliards l'ont été. Attention, cela ne veut pas dire qu'il en reste 1.400, puisque la valeur des actifs toxiques évolue elle-même avec le temps. Mais l'idée à retenir, c'est que nous ne sommes pas au bout. Par ailleurs, il faut faire le tri entre les banques qui vont disparaître et celles qui sont viables. Ce processus de sélection est encore devant nous.
Ce processus va-t-il toucher également toutes les régions du monde ?
Non. La question se pose probablement plus aux Etats-Unis, qui comptent 8.000 banques, qu'en Europe, où le secteur est moins morcelé. En Asie, les banques étant beaucoup moins exposées, l'effet purement financier de la crise les a moins touchées. Toutefois, les milliards annoncés d'une façon globale par les pouvoirs publics sont une chose. C'en est une autre d'éplucher puis de traiter les bilans, banque par banque, pour les assainir. D'une manière générale, il faut arrêter de dire. Il faut faire. Les plans sont imposants dans leur annonce, mais ce qui a été fait dans la réalité est encore insuffisant. Il faut aller plus vite, plus fort. Le FMI a l'expérience de 122 crises bancaires dans le monde et il y a des constantes : priorité doit être donnée aux recapitalisations et au traitement global.
Redoutez-vous un second choc financier sur les banques en raison de la dégradation de la conjoncture ?
Oui, un effet de second tour est possible. L'étincelle des « subprimes » a mis le feu à une poudrière : ensuite, des créances qui n'étaient pas mauvaises au départ le sont devenues du fait de la dégradation de la situation des emprunteurs.
Pourquoi les marchés ont-ils mal accueilli le plan du secrétaire au Trésor américain, Tim Geithner ?
Parce qu'il manque encore de précision, mais c'est pourtant la bonne réponse. Il y a un certain scepticisme sur la part du plan qui s'appuie sur un appel au secteur privé. Cela ne me paraît toutefois pas inquiétant. Ce qui est significatif c'est l'ampleur du plan de relance américain, de l'ordre de 5,5 % du PIB, qui est autrement plus imposant que le 1,5 % de l'Europe même si, en Europe, les stabilisateurs automatiques sont plus efficaces.
Comment sortira le système financier de cette crise ?
Très différent. Il doit d'abord passer par une phase de contraction pour s'assainir, ce qui est difficilement compatible avec la volonté des Etats, qui est de le voir rapidement très dynamique sur le crédit. Au-delà, la question est de savoir quel sera le rôle de l'Etat demain. Pour moi, il doit mieux réguler et mieux réglementer, mais il n'a clairement pas vocation à rester au capital des banques. Le problème, aujourd'hui, est de forcer au nettoyage des bilans.
Vous mettez beaucoup la responsabilité sur les Etats qui ne poussent pas assez à l'assainissement des banques. Mais celles-ci ne se montrent-elles pas frileuses ?
Elles le sont parce que la confiance n'est pas rétablie au niveau mondial. Si Renault et Peugeot ne trouvent pas de financement, ce n'est pas une question de mauvaise volonté, c'est que les banques ne sont pas en situation de prêter.
L'Europe a-t-elle davantage tardé à réagir ?
Ce n'est pas vrai de la Banque centrale européenne, qui a été très active depuis l'automne. Mais c'est vrai pour le plan d'assainissement du système financier. Il y a une explication de fond : la crise a démarré plus tard et l'Europe n'en est pas à l'origine. Il y a aussi une explication politique qui vaut partout : c'est difficile, aujourd'hui, d'injecter de l'argent dans des banques qui sont jugées fautives par l'opinion publique.
Y a-t-il des risques sérieux de défaut de paiement de certains pays ?
Un certain nombre de pays bénéficient de notre aide. Qu'une deuxième vague de pays viennent frapper à notre porte est vraisemblable. Pour l'heure, nous avons les ressources nécessaires. Mais si nous sommes appelés à financer beaucoup d'autres programmes dans les six mois à venir, il nous faudra plus de ressources. J'ai fixé l'objectif de 250 milliards de dollars. Le Japon vient d'en fournir 100.
Comment vous situez-vous dans le débat entre la relance par l'investissement et la relance par la consommation ?
Je n'aime pas les débats théologiques. Il est inutile d'opposer l'un à l'autre. Le panachage dépend de la situation de chaque pays. L'exemple japonais montre qu'on ne peut pas s'en sortir seulement avec une politique de taux zéro. Il faut aussi assainir le bilan des banques et refaire fonctionner le système de crédit. Le cas japonais d'hier est typique des erreurs et des attentismes à ne pas reproduire.
Les craintes d'un retour au protectionnisme resurgissent. Les partagez-vous ?
Oui. Néanmoins, le protectionnisme, aujourd'hui, ne se manifeste pas, comme dans les années 1930, par une hausse des tarifs douaniers. Il est plus sophistiqué et concerne au moins autant la sphère financière. Quand un pays incite ses banquiers, en contrepartie d'une aide sous forme de recapitalisation ou de garantie de dépôt, à consacrer exclusivement leurs activités de crédit au niveau national, c'est une forme de protectionnisme. Ce rapatriement des capitaux des grands pays pourvoyeurs de fonds auquel on assiste aujourd'hui n'est pas sans conséquence sur les pays émergents. Privilégier les problèmes internes sans se préoccuper des effets pervers à l'extérieur est une attitude proche du protectionniste. La crise actuelle possède deux caractéristiques. Primo, c'est la première crise des liens entre le secteur financier et le secteur réel. Secundo, elle est globale. Par conséquent, il n'y a pas de solution nationale. Tous ceux qui croient qu'ils vont sauver leurs emplois par des mesures nationales se trompent.
PROPOS RECUEILLIS PAR HENRI GIBIER, RICHARD HIAULT ET DOMINIQUE SEUX
Les Echos 19/2/2009
Wednesday, February 18, 2009
Sommet social : 2,6 milliards d'euros pour les classes moyennes
Nicolas Sarkozy a confirmé, mercredi 18 février à la télévision, les mesures qu'il compte mettre en en œuvre face à la crise économique et sociale. L'ensemble de ces mesures atteint 2,6 milliards d'euros pour l'Etat. Une enveloppe supérieure à la somme de 1,4 milliard évoquée le 5 février, jugée alors "nettement insuffisante" par les syndicats.
Excluant de nouveau toute augmentation "massive" du Smic pour ne pas "aggraver les difficultés" des petites entreprises, il a résumé son plan d'aide d'une phrase : "Mon seul devoir est de soutenir les classes moyennes". Afin de sortir de la crise par le haut, il a répété son crédo de campagne, "revaloriser le travail". "Je vous propose le seul chemin qui vaille : celui de l'effort", a-t-il déclaré. A cette fin, il a jugé primordial que les partenaires sociaux à s'entendre sur une meilleure répartition des bénéfices en faveur des salariés : "le statu quo n'est pas tenable", a-t-il insisté.
Voici les principales mesures annoncées par le chef de l'Etat.
Excluant de nouveau toute augmentation "massive" du Smic pour ne pas "aggraver les difficultés" des petites entreprises, il a résumé son plan d'aide d'une phrase : "Mon seul devoir est de soutenir les classes moyennes". Afin de sortir de la crise par le haut, il a répété son crédo de campagne, "revaloriser le travail". "Je vous propose le seul chemin qui vaille : celui de l'effort", a-t-il déclaré. A cette fin, il a jugé primordial que les partenaires sociaux à s'entendre sur une meilleure répartition des bénéfices en faveur des salariés : "le statu quo n'est pas tenable", a-t-il insisté.
Voici les principales mesures annoncées par le chef de l'Etat.
L'augmentation de l'indemnisation des salariés au chômage partiel à 75 % du salaire brut. "Il n'est pas question dans mon esprit de vous demander de renégocier les accords que vous venez de signer. Je crois en revanche que nous pourrions procéder par voie de conventions ad hoc entre l'Etat et les branches ou des entreprises données, comme nous l'avons fait pour l'automobile", a précisé le président. Le taux d'indemnisation est actuellement de 60 % du salaire brut. Sur ce dossier, le chef de l'Etat a demandé aux partenaires sociaux s'ils étaient prêts à un accord Etat-Unedic pour partager les coûts.
La création pour deux ans (2009-2010) d'un fonds d'investissement social doté de 2,5 à 3 milliards d'euros financé pour moitié par l'Etat et animé par une cellule de veille composée des ministres concernés et des partenaires sociaux. Cette idée avait été formulée par la CFDT, qui voulait qu'il soit doté de 5 à 7 milliards d'euros et financé par le paquet fiscal (loi TEPA). L'Elysée devrait privilégier un financement conjoint passant par l'Unedic et les fonds de la formation professionnelle.
Une prime exceptionnelle de 500 euros aux salariés qui deviennent demandeurs d'emploi à compter du 1er avril prochain pouvant justifier de deux mois de travail. Cette prime devrait être entièrement financée par l'Etat. Son montant n'a pas été annoncé.
La suppression d'une partie de l'impôt sur le revenu pour les personnes de la première tranche. Cette mesure prendrait la forme de l'élimination d'une partie de l'impôt sur le revenu pour les familles assujetties à la première tranche d'imposition. Elle se traduit par une suppression provisoire des deux tiers provisionnels restant à payer en 2009. La mesure concernerait 4 millions de ménages. Selon l'Elysée, cela représente un gain moyen par ménage de 200 euros. Un crédit d'impôt destiné aux ménages dépassant légèrement la limite de la première tranche permettra d'étendre la mesure à 2 millions de foyers supplémentaires.
Une prime de 150 euros pour 3 millions de familles qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire. Cette mesure aurait "un coût total de 150 millions d'euros".
La mise en place de "bons d'achat" de services à la personne de 200 euros par foyer, pour l'aide à domicile, la garde d'enfants, le soutien scolaire ou le ménage, à certaines personnes âgées dépendantes et à certains parents pour la garde d'enfants. Parmi les bénéficiaires possibles de cette mesure, le chef de l'Etat a notamment cité les "660 000 ménages bénéficiant de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile et qui ont besoin d'aide à la maison". Il a également ciblé "les 470 000 bénéficiaires du complément mode de garde gagnant moins de 43 000 euros par an, qui ont besoin d'aide pour faire garder leur enfant", "les 140 000 foyers qui ont un enfant handicapé" ou "les demandeurs d'emploi qui retrouvent du travail et ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants".
L'encadrement des bonus des patrons lorsque leurs entreprises recourent à du chômage partiel ou décident un licenciement économique.
Les banques sont invitées à moduler les échéances des salariés au chômage partiel pour rembourser leurs emprunts immobiliers.
Tuesday, February 17, 2009
La recesión se agudiza en Japón, que sufre ya la peor crisis desde la II Guerra Mundial
Começo hoje a publicar, com a periodicidade possível, notícias relevantes, e credíveis, acerca da crise global. Uma espécie de roteiro da primeira crise global [para memória futura.]
Japón atraviesa la peor crisis desde la II Guerra Mundial. Así lo aseguró ayer el ministro de Economía, Kaoru Yosano, al presentar los datos del producto interior bruto (PIB) de 2008. La mayor economía de Asia y segunda del mundo se contrajo un 3,3% en el cuarto trimestre respecto al tercero -cuando lo había hecho un 0,6%-. "La economía japonesa, que depende fuertemente de las exportaciones de automóviles, maquinaria y equipos tecnológicos, se ha visto literalmente vapuleada por la crisis global", dijo Yosano. "Ésta es la peor crisis desde la guerra. No hay ninguna duda", añadió.
Se trata del tercer trimestre seguido en que la actividad del archipiélago sufre un retroceso, por lo que la economía japonesa lleva en recesión desde el pasado marzo. Aunque, según algunos economistas, la recesión -que normalmente se define como contracción en dos trimestres seguidos- se remonta, usando otros parámetros, a noviembre de 2007.
Las cifras de despidos dan fe de la magnitud de la crisis. La compañía electrónica Pioneer anunció la semana pasada que va a eliminar 10.000 empleos, a rebufo de grupos como Sony y Nissan Motor, que van a reducir 8.000 y 20.000 puestos de trabajo, respectivamente. El paro alcanzó el 4,4% en diciembre.
Japón, como China, no se vio muy afectado por el desplome crediticio y del mercado inmobiliario estadounidense. Pero la fuerte dependencia de la demanda exterior, unida a la pereza del consumo interno, han provocado una desaceleración mayor que en otros países.
Las exportaciones cayeron un 13,9% en el último trimestre, respecto al anterior, mientras la inversión en empresas y fábricas descendió un 5,3%, debido a los programas de recorte de gastos. Recorte que también aplicaron las familias, cuyo consumo (más del 50% de la economía) bajó un 0,4%. La producción industrial disminuyó un 11,9%.
La apreciación del yen -un 18%, el año pasado- ha agravado la situación. Los productos japoneses se han encarecido en un momento en el que la crisis ha congelado el consumo en Estados Unidos, Europa o China.
El frenazo de las exportaciones perjudica sobremanera a una economía como la japonesa, que en la última década ha incrementado su dependencia de las exportaciones. Las ventas externas representan hoy el 16% de la economía, frente al 10% en 1999.
Y no parece que el escenario vaya a cambiar para Japón a corto plazo. El Fondo Monetario Internacional (FMI) calcula que el PIB nipón se contraerá un 2,6% este año, frente al declive del 2% estimado para el conjunto de países más avanzados. Según Barclays, lo más que se puede esperar de 2009 es que el desplome toque fondo. Para que Japón se recupere, hará falta que las economías de EE UU y China despeguen primero, dice el banco.
El Gobierno del primer ministro Taso Aro se prepara para aprobar un nuevo paquete de estimulación de la economía, por más de 20 billones de yenes (170.800 millones de euros), centrado especialmente en proyectos de infraestructuras. Se sumaría a los anunciados en diciembre (23 billones de yenes) y octubre (26,9 billones).
El Pais – 17/2/2009
Japón atraviesa la peor crisis desde la II Guerra Mundial. Así lo aseguró ayer el ministro de Economía, Kaoru Yosano, al presentar los datos del producto interior bruto (PIB) de 2008. La mayor economía de Asia y segunda del mundo se contrajo un 3,3% en el cuarto trimestre respecto al tercero -cuando lo había hecho un 0,6%-. "La economía japonesa, que depende fuertemente de las exportaciones de automóviles, maquinaria y equipos tecnológicos, se ha visto literalmente vapuleada por la crisis global", dijo Yosano. "Ésta es la peor crisis desde la guerra. No hay ninguna duda", añadió.
Se trata del tercer trimestre seguido en que la actividad del archipiélago sufre un retroceso, por lo que la economía japonesa lleva en recesión desde el pasado marzo. Aunque, según algunos economistas, la recesión -que normalmente se define como contracción en dos trimestres seguidos- se remonta, usando otros parámetros, a noviembre de 2007.
Las cifras de despidos dan fe de la magnitud de la crisis. La compañía electrónica Pioneer anunció la semana pasada que va a eliminar 10.000 empleos, a rebufo de grupos como Sony y Nissan Motor, que van a reducir 8.000 y 20.000 puestos de trabajo, respectivamente. El paro alcanzó el 4,4% en diciembre.
Japón, como China, no se vio muy afectado por el desplome crediticio y del mercado inmobiliario estadounidense. Pero la fuerte dependencia de la demanda exterior, unida a la pereza del consumo interno, han provocado una desaceleración mayor que en otros países.
Las exportaciones cayeron un 13,9% en el último trimestre, respecto al anterior, mientras la inversión en empresas y fábricas descendió un 5,3%, debido a los programas de recorte de gastos. Recorte que también aplicaron las familias, cuyo consumo (más del 50% de la economía) bajó un 0,4%. La producción industrial disminuyó un 11,9%.
La apreciación del yen -un 18%, el año pasado- ha agravado la situación. Los productos japoneses se han encarecido en un momento en el que la crisis ha congelado el consumo en Estados Unidos, Europa o China.
El frenazo de las exportaciones perjudica sobremanera a una economía como la japonesa, que en la última década ha incrementado su dependencia de las exportaciones. Las ventas externas representan hoy el 16% de la economía, frente al 10% en 1999.
Y no parece que el escenario vaya a cambiar para Japón a corto plazo. El Fondo Monetario Internacional (FMI) calcula que el PIB nipón se contraerá un 2,6% este año, frente al declive del 2% estimado para el conjunto de países más avanzados. Según Barclays, lo más que se puede esperar de 2009 es que el desplome toque fondo. Para que Japón se recupere, hará falta que las economías de EE UU y China despeguen primero, dice el banco.
El Gobierno del primer ministro Taso Aro se prepara para aprobar un nuevo paquete de estimulación de la economía, por más de 20 billones de yenes (170.800 millones de euros), centrado especialmente en proyectos de infraestructuras. Se sumaría a los anunciados en diciembre (23 billones de yenes) y octubre (26,9 billones).
El Pais – 17/2/2009
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